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Santé

La mortalité par cancer baisse mais reste prépondérante

Une patiente subit une mammographie, examen permettant de détecter d'éventuelles tumeurs entraînant un cancer du sein, le plus fréquent chez la femme. Le cancer reste la principale cause de mortalité en France, selon un rapport remis vendredi à Nicolas Sa

Une patiente subit une mammographie, examen permettant de détecter d'éventuelles tumeurs entraînant un cancer du sein, le plus fréquent chez la femme. Le cancer reste la principale cause de mortalité en France, selon un rapport remis vendredi à Nicolas Sa - -

par Emmanuel Jarry PARIS (Reuters) - Le cancer reste la principale cause de mortalité en France, même si la situation s'améliore, selon un rapport...

par Emmanuel Jarry

PARIS (Reuters) - Le cancer reste la principale cause de mortalité en France, même si la situation s'améliore, selon un rapport remis vendredi à Nicolas Sarkozy à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer.

Selon ce document, qui fait le point sur l'avancement du plan cancer 2009-2013 annoncé par le chef de l'Etat fin 2009, la mortalité par cancer a diminué ces vingt dernières années.

Le cancer reste toutefois la première cause de décès chez l'homme (33%) et la deuxième chez la femme (23%). Il est la première cause de décès prématuré avant 65 ans.

Les statistiques montrent que, globalement, 50% des patients atteints d'un cancer seront vivants après cinq ans et 38% seront guéris. Mais le pronostic de survie est très différent selon le type de cancer et le stade de la maladie au diagnostic.

Le nombre de nouveaux cas de cancer en France est estimé en 2010 à environ 357.500 (203.000 hommes et 154.500 femmes), soit une progression de 1,2% chez les hommes et de 1,4% chez les femmes en moyenne par an entre 1980 et 2005.

Chez l'homme, le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent, suivi par les cancers du poumon et colorectal. Chez la femme, les trois cancers les plus fréquents sont les cancers du sein, colorectal et du poumon.

En 2010, plus de la moitié des cas estimés (57%) ont été diagnostiqués chez les personnes âgées de 65 ans et plus. L'âge moyen au diagnostic est de 67 ans chez l'homme et 65 ans chez la femme, selon des données de 2005.

PROGRÈS

Le plan cancer, qui vise à améliorer la lutte contre cette maladie, prévoit un financement de l'Etat de 1,95 milliard d'euros au total en cinq ans, dépenses nouvelles ou non.

Selon un communiqué de l'Elysée, près de la moitié des crédits nouveaux ont été consommés dès la première année.

"Sur les 730 millions d'euros de dépenses nouvelles prévues sur la durée du Plan, 305 millions avaient été consommés fin 2010", lit-on dans ce communiqué.

La présidence de la République estime que ce plan a déjà permis des "avancées importantes" dans "tous les domaines".

L'Elysée fait ainsi état de 77 nouveaux projets financés dans le domaine de la recherche dite "translationnelle", qui permet aux malades de bénéficier plus vite des découvertes scientifiques et d'une augmentation de 27% du nombre de patients intégrés dans un essai clinique.

"Les progrès de la recherche débouchent aujourd'hui sur une prise en charge personnalisée pour un nombre de plus en plus important de patients (100.000 en 2010) qui ont bénéficié de tests de biologie moléculaire pour adapter le traitement aux caractéristiques génétiques de leur tumeur", ajoute l'Elysée.

Selon le rapport, des progrès ont aussi été enregistrés en matière de personnalisation de la prise en charge et des soins et de qualité de vie pendant et après un cancer.

"Une expérimentation des parcours personnalisés des patients pendant et après cancer a démarré dans 35 sites pilotes en vue d'un déploiement à partir de 2012", précise l'Elysée, qui salue une amélioration de la connaissance des disparités géographiques et sociales en termes de facteurs de risques, de dépistage, d'accès aux soins et de qualité de vie.

Enfin, 886 nouveaux postes d'internes en oncologie (médecine spécialisée dans les maladies cancéreuses) et anatomopathologie (étude des lésions des organes produites par les maladies) sont programmés jusqu'en 2014, dont 145 créés dès 2010, tandis que le nombre de radiophysiciens en formation a doublé entre 2007 et 2010, ajoute le rapport.

Edité par Patrick Vignal