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La maison de la "Madoff" française part partiellement en fumée

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ORLEANS, Loiret (Reuters) - La maison de l'ancienne employée de banque d'Indre-et-Loire soupçonnée d'avoir monté une escroquerie pyramidale comme...

ORLEANS, Loiret (Reuters) - La maison de l'ancienne employée de banque d'Indre-et-Loire soupçonnée d'avoir monté une escroquerie pyramidale comme celle de Bernard Madoff aux Etats-Unis a été en partie détruite vendredi matin par un incendie d'origine indéterminée.

Cette femme, qui s'était reconvertie dans le conseil en placements avec des rendements faramineux après avoir été licenciée par sa banque, a été mise en examen mardi pour abus de confiance et exercice illégal de la profession de banquier.

"La maison située à Benais (Indre-et-Loire) n'a pas été totalement détruite", a déclaré une porte-parole de la gendarmerie. "Deux pièces ont cependant été sérieusement touchées et l'incendie a provoqué une importante fumée."

Une enquête confiée à l'unité territoriale de la gendarmerie d'Indre-et-Loire est en cours.

Un proche du dossier a estimé vendredi à une cinquantaine le nombre de victimes de cette quinquagénaire, contre 30 à 40 en début de semaine, pour un montant de 2 à 3 millions d'euros.

"La médiatisation de l'affaire aide les gens à réaliser qu'ils ont été abusés", précise cette même source.

Les premières victimes auraient perçu leurs intérêts grâce à l'argent déposé par les victimes suivantes, sur le mode des escroqueries pyramidales dont l'Américain Bernard Madoff a été l'une des images emblématiques.

Le magistrat en charge du dossier a confié l'assistance aux victimes à l'antenne départementale de l'Association d'aide aux victimes d'infractions pénales (Adavip).

L'association a pour vocation la coordination des victimes. Elle met à leur disposition toutes les informations liées à la procédure, ainsi qu'une assistance juridique.

Certaines victimes de l'escroquerie ont versé jusqu'à 200.000 euros à l'ancienne employée, par ailleurs ancienne conseillère municipale, rapporte un proche du dossier.

L'Adavip d'Indre-et-Loire traite entre 3.000 et 3.500 affaires d'escroqueries chaque année.

Mourad Guichard, édité par Yves Clarisse