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La LGV passera-t-elle par Marseille ?

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Favorables au tracé Sud de la future Ligne Grande Vitesse Paris-Nice passant par Marseille, les élus des Bouches-du-Rhône sont en colère depuis une « fuite » sur le choix possible du tracé Nord.

Le président UMP du Conseil général des Alpes Maritimes, Eric Ciotti a jeté un pavé dans la mare ce week-end en affirmant que la future Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui mettra Nice à moins de 4 heures de Paris d'ici 2020, passerait par le nord. Et éviterait donc Marseille et Toulon.
Une annonce qui a provoqué une levée de boucliers des élus des Bouches-du-Rhône, toutes tendances confondues. « En colère », Maryse Joissains Masini, députée maire UMP d'Aix en Provence, souligne que « la décision n'a pas encore été prise par le ministère. Soit ça vient d'une indiscrétion et c'est grave, poursuit-elle. Parce que la décision aurait été arrêtée sans que les élus véritablement concernés en soient informés. Soit on utilise monsieur Ciotti comme un fusible. Et je crois que les élus de la région méritent beaucoup mieux que ça. »

Economie contre écologie ?

Pour Maryse Joissains Masini, l'argument du prix moindre, avancé par les pros-tracé Nord est « complètement ridicule et totalement faux. Quand on fait un aménagement du territoire, on n'est pas à quelques sous près, poursuit-elle. RFF [Réseau ferré de France] a fait un choix et ils veulent mettre tout le monde devant le fait accompli. Alors ils sortent tous les frais que le tracé Sud va coûter, et ils occultent soigneusement tous les besoins du tracé Nord. Or, sur cette ligne, il y aura 50% d'usagers en moins, donc un déficit pour le SNCF. Et ce tracé Nord va détruire, défigurer toute la Provence, tous les paysages de Cézanne, la Sainte Victoire, tout l'arrière-pays, des vignobles importants... Une véritable catastrophe écologique se prépare. Tout ça pour que les niçois aient à peu près 30-45 minutes de moins de trajet ! »

Bussereau : « le tracé nord est dans l'air »

De son côté, le ministère de l'Ecologie et des Transports tente de temporiser et précise qu'une réunion avec toutes les collectivités devrait être organisée à Paris « avant fin février ». Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports a déclaré ce mardi sur RMC que l'arbitrage de François Fillon et de Nicolas Sarkozy n'était pas fait. Mais il a souligné « la complexité de faire passer un TGV dans une zone urbanisée et écologiquement très sensible qu'est la proche côte (ndlr le tracé sud)... donc c'est vrai que l'idée de passer dans l'arrière pays (ndlr : le tracé nord) est dans l'air

La rédaction