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"Je ne vous cache pas mon inquiétude": Véran traite le variant anglais "presque comme un virus différent"

Invité de BFMTV, le ministre de la Santé a notamment abordé la question des variants du Covid-19, qui inquiètent les autorités.

"Je ne vous cache pas mon inquiétude sur le variant anglais" du coronavirus, a confié le ministre de la Santé Olivier Véran ce jeudi soir, alors que deux "clusters à risque" ont été identifiés dans le pays, en Île-de-France et en Bretagne.

Invité de BFMTV, Olivier Véran a expliqué traiter cette mutation du Covid-19 "presque comme un virus différent".

"Nous ne voulons pas que ce virus commence à se diffuser sur le territoire. Il donne les mêmes symptômes, il ne donne pas plus souvent de cas graves que le virus qu'on connaît, mais il est plus contagieux", a-t-il détaillé.

Le ministre de la Santé a précisé qu'il s'est écoulé "à peu près deux mois" "entre le moment où il est apparu et le moment où il est devenu majoritaire" en Angleterre. "C'est extrêmement rapide", s'est-il alarmé, précisant qu'il mettrait "tout en oeuvre (...) pour freiner la diffusion de ce variant".

Plan de lutte contre les variants

A l'occasion d'une conférence de presse en compagnie du Premier ministre Jean Castex plus tôt dans la journée, Olivier Véran a détaillé les trois pilliers du plan du gouvernement pour lutter contre les variants anglais et sud-africain du Covid-19: le séquençage pour traquer les cas de variants, présenter un test négatif de moins de 72h pour les personnes venant d'Afrique du Sud et de Grande-Bretagne, ainsi qu'une surveillance accrue dans les écoles.

"Statistiquement, c'est extrêmement rare que les enfants se contaminent à l'école. Pour le variant anglais, j'ai besoin d'études scientifiques plus étayées. Aujourd'hui, il ne circule pas chez les enfants, donc il n'y a pas lieu d'avoir peur", a-t-il ajouté.
Fanny Rocher