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Santé

INFOGRAPHIE - Ces cancers qui augmentent

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Infographie - Malgré les progrès thérapeutiques, les malades du cancer continuent à augmenter en France. Si certaines tumeurs s’avèrent en recul, d’autres, liées à notre mode de vie, sont de plus en plus fréquentes.

Chaque année, le nombre de cas d’affections de longue durée (A.L.D.) liées au cancer augmente. L’Assurance Maladie prend en charge à 100% les soins de ce type. En 2008, elle comptait 1,5 millions de malades du cancer, 1,9 millions en 2014 (derniers chiffres). Les données disponibles sur son site Internet donnent ainsi un bon aperçu de l’évolution de la prévalence du cancer en France.

Cette statistique médicale renseigne sur le nombre de personnes atteintes par une maladie au sein d’une population à un moment donné, exprimée en nombre de cas pour 100.000 personnes.

Surpoids et cigarettes

Ces chiffres nous apprennent que la prévalence globale du cancer est en hausse constante en France. Si certaines tumeurs s’avèrent en recul, d’autres sont au contraire en net progrès. C’est le cas du cancer du pancréas, encore rare il y a quelques années. Il connaît une hausse de plus de 50% entre 2008 et 2014. L’amélioration du dépistage explique en partie cette progression, mais également l’hygiène de vie. La surcharge pondérale et le tabac sont deux facteurs de risque qui favorisent le développement de tumeur au niveau de cet organe du système digestif.

L’obésité et la cigarette sont également liés à d’autres cancer en hausse en France. Le cancer du rein a progressé de 35%, celui du poumon de 28%. La consommation d'alcool est le premier facteur de risque pour la tumeur maligne au foie, en augmentation de 29%. 

Le cancer de la peau fait également partie des maladies en constante augmentation depuis 6 ans. Les dermatologues connaissent bien les causes des mélanomes. Dans plus de 50% des cas diagnostiqués, c'est l'exposition au soleil qui est mise en cause. La surexposition pendant l'enfance et les lampes à bronzer décuplent les risques de développer ce type de cancer. 

Première cause de mortalité en France

Depuis 2012, les prévalences de trois tumeurs malignes situées au niveau des organes reproductifs sont en forte baisse. Le cancer de l’utérus et de l’ovaire pour les femmes, des testicules et de la prostate pour les hommes, ont perdu plus de 50 point en l’espace de deux ans. Pour la prostate, cette évolution s’explique par le ralentissement des diagnostics, dont l’Assurance Maladie a pointé la surenchère en 2012. Plusieurs patients auraient été sur-traités selon l’organisme public. Ce type de cancer reste cependant le plus répandu chez l’homme.

Le cancer de l’utérus profite, quant à lui, de la campagne de vaccination contre le papillomavirus et le développement du diagnostic par frottis. La généralisation de la pilule contraceptive procurerait une protection à long terme contre le cancer des ovaires, expliquant la baisse des tumeurs situées à cette endroit.

Le taux de mortalité en France tend également à diminuer depuis 1980, selon les chiffres de l’INVS, institut de veille sanitaire. Il est passé de 214.6 décès liés au cancer pour 100.000 habitants en 1980 à 133.6 en 2012. Les médecins traitent de mieux en mieux cette maladie dégénérative. Si le cancer est aujourd’hui la première cause de mortalité en France, devant les maladies cardiovasculaires, c’est avant tout par la hausse de sa prévalence dans la population.

Emeline Gaube