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Santé

Huit cas de cancer chez des porteuses de prothèses PIP en France

Huit cas de cancer ont été signalés en France chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP. Toutefois, tous les cancers mentionnés ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses, a précisé la direction générale de la Santé (DGA) à l'issue

Huit cas de cancer ont été signalés en France chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP. Toutefois, tous les cancers mentionnés ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses, a précisé la direction générale de la Santé (DGA) à l'issue - -

Huit cas de cancer ont été signalés en France chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP, a indiqué mercredi la direction générale de la Santé (DGA). Des femmes porteuses des prothèses ont manifesté mercredi.

Huit cas de cancer ont été signalés en France chez des patientes ayant eu des prothèses mammaires PIP, a indiqué mercredi la direction générale de la Santé (DGA).

Toutefois, tous les cancers mentionnés ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses, a-t-elle précisé à l'issue du premier comité de suivi créé sur ce sujet à la demande du gouvernement.

Le comité de suivi recense actuellement tous les cas de cancer survenus chez des femmes ayant eu ces implants défectueux, soit pour des raisons esthétiques, soit à titre de reconstruction après un cancer du sein.

Les modèles d'implants mammaires de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP) ont été retirés du marché en mars 2010 en raison de la non-conformité du gel utilisé avec les règles médicales en vigueur.

Les femmes concernées ont manifesté hier à Paris devant le ministère de la santé. L'annonce des huit cas de cancer ne fait que renforcer leur colère. « Pip a fraudé. Si les autorités sanitaires avaient fait des contrôles, les prothèses ne seraient pas restées dix ans sur le marché », affirme une manifestante.

Amandine, elle, s'est faite réopérer, mais elle craint pour la santé des femmes qui n'ont pas les moyens de le faire. L'opération lui a coûté 2000 euros. « Ce qui me révolte c’est qu’on nous a implanté un matériel frauduleux et dangereux pour la santé. Aujourd’hui il faut absolument mettre en place un fond d’aide pour que toutes les femmes concernées soient réopérées à titre préventif. Il ne faut plus traîner, on risque nos vies ! »

Plus de 2.000 plaintes de porteuses de prothèses de la société PIP ont été déposées depuis le mois de mars 2010, date de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "faux et usage de faux, publicité mensongère et tromperie sur les qualités substantielles d'un produit, mise en danger de la vie d'autrui".

Au-delà des poursuites judiciaires en cours, les préjudices subis par les femmes porteuses de prothèses PIP pourront faire l'objet d'une demande d'indemnisation devant la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI), indique la DGA dans un communiqué.

Pour les femmes ayant eu une reconstruction mammaire après mastectomie pour cancer, le demande d'indemnisation devra se faire devant la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation (CRCI).

(avec Reuters)