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Hospitalisations liées au Covid: Fontanet pointe le risque d'un "pic supérieur à celui d'avril"

L'épidémiologiste Arnaud Fontanet le 28 mars 2020.

L'épidémiologiste Arnaud Fontanet le 28 mars 2020. - Geoffroy Van der Hasselt / Pool

L'épidémiologiste, chercheur à l'institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, Arnaud Fontanet, a pris la parole ce dimanche dans les pages du JDD. Tout en se félicitant du ralentissement de la croissance du taux de positivité associé à cette septième vague du Covid-19, il y trace des perspectives alarmantes pour l'hôpital d'ici au 18 juillet.

C'est la grande question alors que le Covid-19 en est à sa septième vague: quand le virus atteindra-t-il son pic de contaminations, point de bascule ultime avant de décélérer ? Interrogé à ce propos ce dimanche par le JDD, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet avertit d'abord ce dimanche: "Les modèles doivent prendre en compte de plus en plus de paramètres et l’exercice devient impossible".

S'agissant des hospitalisations en revanche, la donne est différente. "Selon les modélisations de l’Institut Pasteur, à s’attend à 1700 nouvelles admissions quotidiennes dans les hôpitaux à l’horizon du 18 juillet, contre autour d’un millier ces jours-ci. Cette trajectoire nous rapproche du niveau atteint au printemps avec le sous-variant Omicron, B.A.2. On pourrait même observer un pic supérieur à celui d’avril", marque ainsi ce membre du Conseil scientifique et chercheur affilié à l'Institut Pasteur.

Un appel à protéger les plus fragiles

Devant ces sombres perspectives, l'expert remarque cependant un premier "ralentissement du taux de positivité des tests" ces derniers jours.

Arnaud Fontanet appelle à renforcer en conséquence la protection auour des personnes les plus vulnérables, par l'âge ou l'état de santé. Il décrit alors les tournures que pourrait prendre cette protection: "Protéger les plus fragiles, c’est d’abord les inviter, ainsi que leur entourage, à adopter les gestes-barrières, à porter le masque, à bien aérer et à diminuer leurs contacts."

Pour l'obligation du port du masque dans les transports "à titre personnel"

Il évoque alors l'Arlésienne sanitaire de cet été. Faut-il, oui ou non, rétablir certaines contraintes, à commencer par celle du port du masque, devant la recrudescence des cas ? Arnaud Fontanet répond ici tout en nuances et prudences:

"Je parle ici à titre personnel. En période de pic, je ne serais pas choqué par le retour d’une obligation de mettre le masque dans le métro ou le train. Il s’agit d’un geste peu contraignant, et l’obligation envoie un signal simple et fort démontrant une circulation intense du virus".

Jeudi soir, sur notre plateau, le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale contre le Covid-19, Alain Fischer, avait édicté cette même position, là encore "personnelle". "Je n’aurais pas été contre l’obligation du port du masque (...) dans certains lieux de travail et les transports", avait-il ainsi indiqué.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV