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Santé

Hôpital: manifestation symbolique à Paris pour réclamer plus de moyens

Des urgentistes manifestent à Paris, le 6 juin 2019. - Aurore Mesenge - AFP

Des urgentistes manifestent à Paris, le 6 juin 2019. - Aurore Mesenge - AFP - -

En blouses blanches pour la plupart, les manifestants sont partis à la mi-journée de la station Chevaleret, près de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière (XIIIe arrondissement), au son de la marche funèbre de Chopin, pour apporter la "dépouille de l'hôpital" au ministère de l'Économie où ils espéraient être reçus, en vain.

Environ 150 médecins, internes ou encore infirmières ont défilé ce mardi à Paris pour réclamer une augmentation des moyens à l'hôpital, un "tour de chauffe" symbolique à l'occasion du vote du budget de la "Sécu" et avant une "grande manifestation" le 14 novembre.

En blouses blanches pour la plupart, les manifestants sont partis à la mi-journée de la station Chevaleret, près de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière (XIIIe arrondissement), au son de la marche funèbre de Chopin, pour apporter la "dépouille de l'hôpital" au ministère de l'Économie où ils espéraient être reçus, en vain.

Un vote à l'Assemblée mardi

Il s'agissait "de marquer le coup" avant le vote mardi, à l'Assemblée nationale, du budget de la Sécurité sociale pour 2020, a expliqué le professeur Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie de l'hôpital Henri-Mondor (Créteil, Val-de-Marne) et membre du collectif Inter-Hôpitaux, instigateur de cette action avec le collectif Inter-Urgences.

"On espère que ce ne sera pas la dernière mouture du texte", a-t-il ajouté, alors que collectifs et syndicats réclament un relèvement du budget octroyé aux hôpitaux pour permettre des embauches, des hausses de salaires et des lits supplémentaires. 

Un "plan de soutien" à l'hôpital

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis qu'un "plan de soutien" à l'hôpital avec "des moyens associés" serait présenté "dans le courant du mois de novembre". Mais le budget de la Sécu limite la progression des dépenses de santé (Ondam) à 2,3% l'an prochain, quand leur augmentation naturelle serait plutôt de l'ordre de 4,5%. 

"A partir du moment où les députés votent un Ondam (objectif national de dépenses d'assurance maladie) qui ipso facto entraîne un déficit des hôpitaux, il y a une rupture épouvantable avec les préoccupations du terrain", s'est indigné le docteur Patrick Pelloux, le président de l'Association des médecins urgentistes de France lors d'un point presse mardi.

"Ce qu'on réclame c'est des moyens humains, financiers et matériels pour pouvoir soigner correctement les gens", a résumé Dominique Minier, infirmière en réanimation pédiatrique à Bicêtre (Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne), présente dans le cortège.

Une journée de mobilisation le 14 novembre

Des revendications qui seront au coeur de la journée de mobilisation prévue le 14 novembre par les syndicats et les collectifs désireux d'étendre la grève en cours depuis sept mois aux urgences à tout l'hôpital public.

Selon le collectif Inter-Urgences, 269 services étaient toujours en grève le 23 octobre.

Cy.C avec AFP