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Santé

Hôpital: Buzyn "regrette" le manque de réforme de ses prédécesseurs

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. - AFP

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a a estimé ce mardi arriver "un peu tard" pour réformer le système de santé "en très forte tension".

Une réforme du système de santé doit être annoncée dans le "courant de l'été", notamment pour répondre aux difficultés dans les hôpitaux, mais cela "arrive un peu tard", a estimé ce mardi Agnès Buzyn, regrettant le manque de réformes de ses prédécesseurs.

Une réforme "en profondeur"

"J'arrive avec une réforme en profondeur du système de santé pour répondre aux difficultés. J'arrive un peu tard mais on va le faire", a déclaré la ministre de la Santé sur franceinfo.

Selon elle, le "système est déjà en très forte tension". "Je regrette qu'un certain nombre de réformes n'aient pas été mises en place plus tôt", a-t-elle poursuivi.

Le gouvernement doit faire des annonces "dans le courant de l'été" et la mise en oeuvre des mesures s'étalera sur "trois, quatre ou cinq ans", a précisé Agnès Buzyn.

Lettre ouverte à Edouard Philippe

Dans une lettre adressée à Édouard Philippe, rendue publique dimanche, des médecins affirment ne plus pouvoir remplir leur "mission de service public" par manque de moyens, et alertent sur "une mise en danger de la vie d'autrui".

Dans ce courrier daté du 15 juin, les 175 signataires, médecins hospitaliers ou libéraux de différentes régions de France, demandent à être reçus par le Premier ministre, parce qu'une précédente requête à l'attention de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est "restée sans réponse depuis septembre 2017".

"Ce collectif a été reçu par mes services au mois de mars", a répondu la ministre, disant recevoir nombre de lettres similaires. "Quelque part, tout le monde fait actuellement le même constat: le système de santé est en difficulté".

Suicides de jeunes médecins

Interrogée sur les récents suicides de deux jeunes médecins, à Tarbes et Strasbourg, elle a estimé que "les conditions de travail peuvent y participer mais ça n'est souvent pas l'unique raison".

"Ces suicides sont catastrophiques, ils ébranlent les communautés hospitalières et les patients. Des enquêtes administratives sont en cours", a-t-elle ajouté.

M. F. avec AFP