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Santé

Grossesse, ovulation, ménopause: les autorités signalent des "défauts de sensibilité" sur certains tests

Des tests de grossesse dans une pharmacie d'Annapolis (Maryland) aux États-Unis (illustration)

Des tests de grossesse dans une pharmacie d'Annapolis (Maryland) aux États-Unis (illustration) - JIM WATSON / AFP

La DGCCRF a adressé des mises en garde à des fabricants d'autotests de fertilité après avoir observé des anomalies sur certains produits.

Des fabricants d'autotests de fertilité épinglés. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête sur des autotests urinaires de grossesse, d’ovulation et de ménopause et a jugé certains produits "non conformes".

Les contrôles ont été réalisés entre septembre 2022 et juillet 2023 auprès de 59 établissements, des fabricants aux pharmacies en passant par les grandes et moyennes surfaces, explique un communiqué publié vendredi 8 mars.

Résultat, "sur les 22 produits analysés et testés en laboratoire, 9 prélèvements ont été jugés non conformes", indique la DGCCRF, sans citer les marques concernées.

"Défaut de sensibilité"

Dans le détail, 5 tests de grossesse sur 14 ont été épinglés pour "défaut de sensibilité, absence marquage CE, et absence de notice en français", 2 tests d’ovulation comportent une "absence d’indication de la performance" et des "coordonnées incorrectes du fabricant" et 2 tests de ménopause sur 2 présentent un "défaut de sensibilité" et une "absence de notice en français".

Le défaut de sensibilité recouvre deux types de situations, précise le service du ministère de l'Économie: "soit le test ne détecte pas l’hormone recherchée aux concentrations annoncées sur l’emballage ou la notice, soit il met davantage de temps à la détecter que ce qui est indiqué dans le mode d’emploi".

"Par exemple, un emballage pouvait indiquer un temps de lecture de 5 minutes, alors que le test n’était capable de détecter l’hormone qu’au bout de 10 minutes", détaille le communiqué, précisant que "cette anomalie a concerné près d’un tiers des produits".

"Ces non-conformités peuvent conduire les utilisatrices à croire ne pas être enceintes alors qu’elles le sont", alerte la DGCCRF.

Après ces contrôles, le service indique avoir formulé "2 injonctions, pour que les fabricants et distributeurs mettent en cohérence la performance annoncée sur les emballages avec la performance réelle des autotests" et 4 avertissements "pour information incomplète".

François Blanchard