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Grippe aviaire: La filière foie gras s'inquiète d’une prise en charge "insuffisante"

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La filière des palmipèdes à foie gras s'est alarmée jeudi d'une prise en compte insuffisante des besoins de l'aval - abattoirs et ateliers de transformation - dans les dispositions financières prises par le gouvernement pour accompagner le plan d'éradication de l'épizootie dans le Sud-Ouest.

Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) "déplore que le gouvernement ne prenne pas la juste mesure des conséquences sociales et économiques qui menacent plus de 4.000 emplois dans les entreprises de l'aval", indique-t-il dans un communiqué.

"Alors que se profile l'arrêt total de l'activité dans les entreprises, la seule mesure annoncée est très en deçà des enjeux économiques. Seule une avance sur trésorerie remboursable de 60 millions a fait l'objet d'une annonce par l'État", selon le Cifog.

Outre les avances de trésorerie, le Cifog demande "des mesures d'exonération ou allègement des charges sociales ou fiscales et de financement total de la mesure d'activité partielle".

La filière se montre par ailleurs "plutôt confiante" concernant l'indemnisation des producteurs qui devraient être accompagnés à hauteur de 130 millions d'euros, l'annonce d'un acompte de l'ordre de 50 % de la perte à fin mai est une bonne nouvelle, mais le Cifog "reste vigilant sur les modalités de sa mise en oeuvre.

Des entreprises à l'arrêt

Pour endiguer l'épizootie de grippe aviaire qui a démarré en Dordogne cet automne, le gouvernement a décidé de mettre en place un vide sanitaire de cinq semaines dans les élevages de 18 départements à partir du 18 avril. L'élevage de canetons d'un jour ne pourra reprendre que mi-mai après une complète désinfection des élevages.

Les entreprises vont donc devoir arrêter leurs activités du 2 mai au 15 août, date à laquelle elles auront de nouveau des palmipèdes à abattre.

Pour le Cifog, "le chiffre d'affaires perdu ne sera pas récupérable et la grande majorité des charges devra être assumée par les entreprises: sans aides de l'État, faillites et plan sociaux sont inévitables, particulièrement dans les nombreuses petites, moyennes ou grandes entreprises de la filière".

la rédaction avec AFP