Généralistes, pédiatres, cardiologues: quels sont les délais pour obtenir un rendez-vous en 2024?

Un baromètre de la Fédération hospitalière de France (FHF) publié ce lundi 18 mars fait le bilan des délais nécessaires pour accéder à un rendez-vous dans plusieurs spécialités. Les durées d'attente se sont considérablement allongées.

Un rendez-vous médical? Mieux vaut ne pas être trop pressé. Les délais d'accès aux soins s'allongent, comme le souligne un rapport de la Fédération hospitalière de France (FHF) publié ce lundi 18 mars.

"Tous territoires confondus, le temps d'attente pour obtenir un rendez-vous a presque doublé en cinq ans sur la majorité des spécialités", peut-on lire dans ce bilan révélé par France info. Généralistes, pédiatres, cardiologues... Voici les conclusions de ce rapport, spécialité par spécialité.

10 jours pour un généraliste

Le délai d'attente avant un rendez-vous avec un médecin généraliste s'est établi à 10 jours en 2024, contre 4 jours en 2019. Soit un temps d'attente 2,5 fois plus long en moyenne pour le point d'entrée dans le parcours de soin.

Pour les pédiatres, il est désormais nécessaire d'attendre 3 semaines et 3 jours, contre 2 semaines et 4 jours en il y a quatre ans. Chez les otorhinolaryngologistes (ORL), le délai s'est allongé de 3 semaines en moyenne pour atteindre 2 mois.

Chez les gynécologues, la hausse est moins importante, avec une semaine supplémentaire en quatre ans, pour un total d'1 mois et 3 semaines. Enfin, chez le cardiologue, il est nécessaire d'attendre 2 mois et 2 semaines.

Les délais d'attente pour un rendez-vous chez le médecin en France en 2024, selon un baromètre de la FHF partagé le 18 mars 2024. © BFMTV

Recours accru aux urgences

Ces difficultés d'accès aux soins ne sont pas sans conséquences. Dans son rapport, la FHF s'inquiète d'un hôpital groggy, qui peine à retrouver son niveau d'activité d'avant-Covid. Ce sont, au total, 3,5 millions de rendez-vous médicaux qui ont dû être repoussés ou annulés en raison de manque de lits ou de bras.

Une "bombe à retardement" selon les auteurs du baromètre qui rappellent que les problèmes non-découverts - ou traités trop tard - s'aggravent.

À défaut d'un rendez-vous en amont chez leur généraliste ou avec un spécialiste, les Français font appel aux urgences. Au moins un Français sur deux dit s'y être rendu "au cours des derniers mois pour des raisons qui ne relevaient pas d'une urgence médicale".

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Dans un cas sur trois, le patient s'y est rendu "à la suite d'un refus de prise en charge non-programmée par un médecin généraliste". Résultat, les délais s'allongent aussi aux urgences.

Tom Kerkour