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Santé

Forte hausse des violences à l'hôpital

Le Médiateur de la République note une hausse de 25% des faits de violence en milieu hospitalier.

Le Médiateur de la République note une hausse de 25% des faits de violence en milieu hospitalier. - -

Selon un rapport du Médiateur de la République, les faits de violence dans les hôpitaux français sont en hausse de 25% : agressions et menaces de patients contre le personnel, mais aussi violences de médecins envers ceux qu'ils soignent...

Selon un rapport remis ce mardi par le Médiateur de la République, on a enregistré en 2010 près de 14.000 cas de violence dans les hôpitaux français. Soit une hausse de 25% par rapport à l'année précédente.
Le rapport fait état de faits parfois graves : tel anesthésiste menacé de mort par les parents d'un enfant s'apprêtant à être opéré ; tel autre urgentiste qui manque de se prendre une imprimante lancée par un patient en pleine tête... Des faits qui malheureusement, souligne le rapport, sont devenus presque courants dans certains établissements depuis quelques années.

"De toute façon, tu vas bientôt crever"

Mais le Médiateur de la République met en avant une série d'incidents plus surprenants, et au moins aussi inquiétants : la violence de certains médecins envers leurs patients. Celle, par exemple, d'un chirurgien qui vient d'opérer d'une appendicite un jeune garçon souffrant d'obésité, et qui lui lance : « Pourquoi je t'ai opéré ? De toute façon, tu es entouré de graisse et tu vas bientôt crever ». Autre exemple : le calvaire de la mère d'un homme handicapé de naissance, qui alerte plusieurs fois le personnel d'une clinique des fortes douleurs que ressent son fils, et qui s'entend finalement répondre : « Votre fils coûte déjà bien assez cher à la Sécurité sociale depuis sa naissance. De toute façon, il est condamné ». L'homme mourra un peu plus tard d'une occlusion intestinale diagnostiquée avec retard.

Le rapport note aussi une augmentation de faits conflictuels liés à la religion : des patientes refusant de se faire soigner par des hommes, des soins retardés pour cause de « prière obligatoire », ou encore la présence d'internes portant le voile.

La Rédaction