Essonne: l'activité d'une maternité suspendue après la mort d'un nourrisson

L'activité de la maternité de Dourdan va cesser à compter de lundi 8 heures. Une décision prise après une inspection de l'ARS, effectuée à la suite de la mort d'un nouveau-né.

L'activité de la maternité de Dourdan, dans l'Essonne, sera suspendue à partir de lundi après le décès d'un nouveau-né, déclaré le 25 septembre, et l'inspection qui a suivi.

L'ARS, l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France, a ainsi estimé que "les conditions n'étaient pas réunies pour assurer la qualité et la sécurité de la prise en charge des parturientes (femmes qui accouchent, ndr) et des nouveaux-nés".

Selon l'ARS, le directeur général de l'établissement a "pris la décision vendredi de suspendre l'autorisation d'exercer l'activité d'obstétrique de type 1 du centre hospitalier Sud Essonne sur le site de Dourdan". Celle-ci prend effet à compter de lundi 8 heures.

Locaux "non adaptés"

Une inspection a été réalisée le 15 octobre dernier, après le décès d'un nourrisson déclaré à l'ARS le 25 septembre. Le bébé, "décédé trois semaines après sa naissance", avait une "pathologie lourde" et "extrêmement grave", a indiqué Franck Marlin, le président du centre hospitalier.

Mais selon l'inspection menée par l'ARS, certaines dispositions réglementaires "n'étaient pas respectées au moment du décès d'un nouveau-né" et "ne l'étaient pas au moment de l'inspection". Ces dispositions concernaient l'organisation du personnel et l'utilisation de locaux "non adaptés".

Fermeture d'"au moins un mois"

Le protocole prévoit en effet la présence "d'au moins une sage-femme lors d'un accouchement et d'une autre personne pour le reste des activités". Or, "ce jour-là, la sage-femme était seule", a indiqué une source hospitalière.

Par ailleurs, "un certain nombre de protocoles" qui organisent la prise en charge des femmes à l'accouchement et lors des situations d'urgence "n'étaient pas effectifs" au sein de la maternité, a noté l'ARS.

La fermeture devrait durer "au moins un mois", a indiqué Franck Marlin. Le suivi des femmes ayant déjà accouché et les consultations de gynécologie, eux, "continueront d'être assurés", a précisé l'ARS.

M. T. avec AFP