Epidémie de grippe: les services d'urgences franciliens saturés

Le virus de la grippe est particulièrement virulent cet hiver. Les services d'urgences des hôpitaux d'Ile-de-France, l'une des régions les plus touchées par l'épidémie, sont débordés.

"Les services d'urgences sont particulièrement sollicités, aux limites de leurs capacités" en raison d'une épidémie de grippe intense, a assuré mardi Marisol Touraine devant les directeurs d'hôpitaux à Paris. La région Ile-de-France figure parmi les plus touchées par le virus: 620 cas pour 100.000 habitants recensés. 

A l'hôpital Avicenne, à Bobigny en Seine-Saint-Denis, les urgentistes ont effectivement constaté une augmentation de la patientèle ayant des pathologies respiratoires. "Il faut chercher un lit à ces patients dans l'hôpital, mais cela nous pose des difficultés, car l'établissement est pratiquement plein", explique à BFMTV Frédéric Adnet, chef du service des urgences. 

"En Seine-Saint-Denis, pour obtenir une consultation avec un médecin généraliste, il faut attendre entre 6 et 8 heures", affirme Frédéric Lapostolle, médecin urgentiste et directeur médical adjoint du SAMU 93, à BFMTV. 

La ministre de la Santé évoque "une situation préoccupante"

La ministre de la Santé doit faire le point, ce mercredi matin, sur l'évolution de l'épidémie, à partir des derniers chiffres du bulletin hebdomadaire du réseau de surveillance Sentinelles, ainsi que sur la mise en oeuvre de dispositifs d'urgence activés dans certaines régions.

Cette saison de grippe s'annonce délicate avec le retour d'un virus de type A(H3N2), cousin de celui qui avait contribué il y a deux ans à une surmortalité de 18.000 personnes, rappelait dimanche Daniel Levy-Bruhl, responsable de l'unité infections respiratoires et vaccination à Santé Publique France.

Faisant état d'une "situation préoccupante", la ministre leur a demandé "de tout mettre en oeuvre" pour "garantir la prise en charge de l'ensemble des patients qui nécessitent d'être hospitalisés". L'épidémie de grippe touche davantage les personnes âgées, qui représentent 63% des personnes hospitalisées. 

Alexandra Milhat avec AFP