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Épidémie de grippe: en quoi consiste le plan Orsan dans les hôpitaux?

La France est très touchée par l'épidémie de grippe cette année.

La France est très touchée par l'épidémie de grippe cette année. - BFMTV

La ministre de la Santé a mis en place le plan Orsan jeudi. Concrètement, il permet aux hôpitaux de décaler des opérations qui ne sont urgentes pour libérer des lits, et de renforcer leurs équipes temporairement.

Le plan Orsan est déclenché. Jeudi, la ministre de la Santé a pris cette décision pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe saisonnière qui frappe violemment la France cette année, et qui a déjà touché plus de deux millions de personnes

Une ampleur telle que les hôpitaux ne sont actuellement plus en mesure de gérer l'afflux massif de malades. "Les urgences actuellement, ce sont des milliers de malades sur des brancards, qui attendent un lit d'hospitalisation, parfois plus de 24 heures, et qui sont parfois transférés à des dizaines de kilomètres de chez eux", témoigne sur BFMTV Christophe Prudhomme, président de l'Amuf, l'association des médecins urgentistes de France.

"Plus grave, nous manquons de lits en soins intensifs et en réanimation, et nous avons des patients qui décèdent sur des brancards, ce qui est scandaleux dans un pays comme la France", poursuit le médecin.

Opérations déprogrammées

Une saturation telle que la ministre de la Santé a accepté de déclencher le plan Orsan. Concrètement, ce plan "catastrophe" permet de "déprogrammer des hospitalisations et de les repousser à dans une semaine voire quinze jours, pour réserver les lits d'hôpitaux aux cas les plus urgents", explique Christophe Prudhomme. "On ne décale les opérations que lorsqu'il n'y a pas de conséquence néfaste pour la santé du patient évidemment", rassure le médecin.

Selon le ministère, le plan Orsan permet également de "rappeler des personnels, de renforcer ponctuellement les équipes de santé dans les établissements en difficulté, et d'ouvrir des lits supplémentaires."

Un plan "indispensable", juge Christophe Prudhomme, qui regrette cependant que "la France doive en arriver là. Les hôpitaux sont dans un tel état de délabrement, qu'aujourd'hui, ils ne sont même plus capables de répondre à une épidémie de grippe qui somme toute est prévisible, car elle revient tous les cinq ou six ans."

A. G.