Enquête : combien gagnent vraiment les médecins ?

Après les négociations sur les dépassements d'honoraires, BFMTV s’est demandé combien gagnent vraiment les médecins. Une enquête en partenariat avec le Nouvel Observateur. Rencontre avec le professeur Denis Safran, chef du service anesthésie-réanimation à l'hôpital Georges Pompidou.

Après des négociations compliquées sur les dépassements d’honoraires des médecins, BFMTV se demande, en partenariat avec le Nouvel Observateur, qui publie un dossier sur ce thème, combien gagnent vraiment les médecins.

Après 14 années d'études et presque 40 ans d'exercice, Denis Safran gère l'un des plus gros services d'anesthésie réanimation de Paris. Mais ce médecin est aussi professeur. Un statut qui lui vaut une double rémunération, l'une versée par l'université, l'autre par l'hôpital. "Je touche 4.800 euros de l’hôpital et 3.800 euros de l’uni versité. Ce qui fait un salaire d’environ 8000 euros menseusl, sufffisant pour mes besoins", explique-t-il.

"Mélanger activité libérale et hôpital public, c'est malsain"

Pour compléter leur rémunération, les médecins hospitaliers ont le droit d'exercer une partie de leur activité en libéral dans l'hôpital. Une manière pour certains de tripler leurs revenus. Mais pour Denis Safran, pas question de jouer sur tous les tableaux : "ce mélange d’activité libérale au sein de l’hopitâl public est une mélange malsain et parfois, peut entraîner un dysfonctionnement de l’hôpital public", dénonce le médecin.

En moyenne, Denis Safran travaille 70 heures par semaine. Alors, pour etre le plus disponible possible, il a choisi d'habiter sur une péniche à quelques centaines de mètres de l'hopital.

Tant qu'il est actif, il estime gagner suffisamment sa vie, mais c'est son avenir qui l'inquiète. "La partie hospitalière de mon salaire est considérée comme une indemnité, je n’ai pas de retraite dessus. Au moment de la retraite je pense que je vais être beaucoup moins satisfait". Sa retraite, Denis Safran l'estime proche des 2000 euros mensuels. Mais à 65 ans, il compte travailler encore plusieurs années.