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Églantine Éméyé se confie sur la perte de son fils autiste polyhandicapé

L'animatrice a perdu son garçon Samy, âgé de 17 ans, en février dernier.

L'animatrice de télévision Églantine Éméyé avait annoncé en février dernier la mort de son deuxième fils autiste polyhandicapé, appelé Samy et âgé de 17 ans. Elle est revenue ce mercredi à notre antenne sur la fin de vie de son enfant et sur son deuil.

"Il a fait un trouble très particulier, un trouble vasculaire dans la moelle épinière", explique-t-elle, "cela n'a rien à voir avec l'autisme son décès, je tiens à rassurer les parents", précise-t-elle, ajoutant que "ce n'est pas parce qu'on est autiste que l'on décède à 17 ans".

Fondatrice de l'association "Un pas vers la vie", qui œuvre pour un meilleur soutien des autistes en France, elle explique continuer ce combat, "c'est nécessaire pour moi, pour donner aussi un sens à tout cela".

"Il ne souffrira plus jamais"

Elle raconte se souvenir "de moments magnifiques" avec son fils, "je le connaissais suffisamment bien pour savoir les moments de bonheur qu'il pouvait avoir, que je lui donnais, que d'autres lui donnaient".

Ce qui lui manque le plus de Samy ce sont d'ailleurs "sa façon d'exprimer son bonheur" et "son odeur", déclare-t-elle.

Mais elle souligne également que, si elle a toujours gardé espoir de jours meilleurs pour son fils, "on m'a confirmé que dans cet état de handicap, physiquement en tout cas, le corps s'use, le corps fatigue et ce n'est pas simple. Je pense qu'une part de moi s'accroche à cette idée que peut-être effectivement il ne souffrira plus jamais".

"Il y a des solutions"

Aux familles qui doivent s'occuper d'enfants atteints d'autisme, "j'ai envie de leur dire accrochez-vous, on ne vous laissera jamais tomber, on est de nombreuses associations à œuvrer, on continue le combat", lance Églantine Éméyé.

Elle appelle l'État à créer davantage de places pour accueillir ces enfants polyhandicapés, car avec un enfant handicapé "tout dépend de vous" en tant que parent.

"L'autisme est quelque chose qu'on a tardé à comprendre, il y a autant d'autismes que d'autistes, cela rend le problème très compliqué", déclare l'animatrice, "pourtant il y a des solutions mais on n'arrive pas aujourd'hui à les mettre en place de façon universelle".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV