Don d'organe: Hollande appelle chacun à faire connaître "sa volonté"

A l'occasion de la journée nationale du don d'organe, le président de la République a incité les Français à faire part à leur entourage de leur volonté sur le sujet

5.000 transplantations sont effectuées chaque année. Mais, environ 20.000 personnes sont en attente d'une greffe en France. Lorsqu'une personne décède, son entourage ignore la plupart du temps le souhait du défunt sur le don d'organe. Résultat, environ un tiers des familles le refusent.

Ce lundi, à l'occasion de la journée nationale du don d'organe, François Hollande souhaite que chacun exprime son choix sur le sujet pour que, "à notre mort, celles et ceux qui seront interrogés puissent en être fidèlement les messagers". Aujourd'hui, on peut signifier son opposition sur le fait de donner ses organes en s'inscrivant sur le registre national des refus. Mais très peu font cette demande. En l'absence de refus, chacun est considéré comme donneur présumé.

Touraine: "Améliorer les moyens de connaître l'avis du défunt"

Dans le projet de loi santé de Marisol Touraine, un renforcement du consentement présumé au don d'organes est prévu. Il devrait ouvrir la voie à de nouvelles possibilités pour exprimer son opposition. "Il n'est pas question de prélever sans s'assurer de l'absence du refus de la personne et sans discuter avec les familles. Mais nous devons faire en sorte d'améliorer les moyens de connaître l'avis du défunt", a expliqué la ministre de la Santé au quotidien Ouest France. Tout en ajoutant qu'un grand débat va prochainement et "sereinement" s'engager avec les familles, les associations et les soignants. Les nouvelles dispositions se mettront en place à partir du 1er janvier 2017.

Parallèlement au message du président, l'agence de la Biomédecine a lancé une vidéo sur Youtube et Dailymotion intitulée The Man who died the most in movies, pour inciter les jeunes de 16 à 25 ans à partager leur choix avec leurs proches.

la rédaction avec AFP