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Santé

Des proches de Vincent Lambert en appellent à Marisol Touraine

La ministre de la Santé a été interpellée par les proches de Vincent Lambert dans une tribune publiée par le quotidien "Le Monde", le 27 janvier 2014.

La ministre de la Santé a été interpellée par les proches de Vincent Lambert dans une tribune publiée par le quotidien "Le Monde", le 27 janvier 2014. - -

Insatisfaits de la décision rendue mi-janvier par la justice, des proches de Vincent Lambert interpellent la ministre de la Santé pour saisir le Conseil d'Etat.

La guerre que se livrent depuis des mois les proches de Vincent Lambert, tétraplégique maintnus en vie par le CHU de Reims, pourrait connaître une nouvelle bataille. Dans une tribune publiée sur lemonde.fr, cinq frères et soeurs ainsi que le neveu de Vincent Lambert demandent "instamment à Madame Marisol Touraine, à toutes les institutions compétentes, aux médecins, aux intellectuels que ce verdict effraie, de se prononcer par écrit, clairement, et de façon urgente, auprès de Monsieur le Directeur Général du CHU de Reims en faveur d'un recours".

"Vincent n'anticipait pas cette situation au point d'écrire ses directives"

"Faute de quoi, Vincent - mais aussi toutes les personnes pouvant un jour se retrouver dans sa situation - risque fort de devoir continuer à vivre dans la souffrance et le déni de sa volonté clairement exprimée par oral: Vincent n'anticipait pas cette situation au point d'écrire ses directives, comme 98% de la population française", ont poursuivi les membres de la famille du patient tétraplégique hospitalisé à Reims depuis cinq ans dans un état végétatif chronique.

Le 16 janvier dernier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'était opposé à l'euthanasie passive de Vincent Lanbert, ordonnant aux médecins de l'hôpital de Reims de poursuivre son alimentation et son hydratation artificielles alors que son épouse et une partie de sa famille avaient donné leur accord à l'arrêt des soins. Ils ont, ainsi que l'hôpital, jusqu'à vendredi inclus pour déposer un recours devant le Conseil d'Etat.

Les parents, des catholiques traditionalistes, avaient saisi la justice pour s'opposer à la décision collégiale des médecins et des équipes soignantes.

S. C. avec AFP.