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Santé

Des nouveau-nés plus légers à cause de la pollution au charbon

Nourrisson (illustration)

Nourrisson (illustration) - DIDIER PALLAGES / AFP

La hausse de la pollution due à des centrales au charbon a entraîné une baisse du poids des nouveau-nés dans les années 80, indique une étude.

Une étude, dont les résultats ont été publiés ce lundi dans la revue américaine Nature Energy, conclut que que la hausse de la pollution due à des centrales au charbon, qui ont pris le relais de sites nucléaires fermés dans la vallée du Tennessee, a entraîné une baisse du poids des nouveau-nés dans les années 1980. 

Dans les zones qui ont subi la plus forte augmentation de la pollution aux particules, "le poids moyen à la naissance a baissé de 134 grammes, soit 5,4 %" par rapport au poids moyen des enfants nés avant la fermeture.

Dans la foulée de l'accident survenu en 1979 dans la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie, deux centrales nucléaires de la vallée du Tennessee avaient été fermées temporairement à partir de 1985. La production d'électricité de ces sites s'est intégralement reportée sur des centrales à charbon de la Vallée du Tennessee, entraînant "une augmentation de la pollution aux particules", constate l'auteur de l'étude, Edson Severnini. 

Un impact sur la santé infantile

"Les enfants ayant un faible poids à la naissance connaissent d'importants problèmes de santé et de développement, qui peuvent avoir un coût élevé pour la société", souligne le chercheur, qui cite notamment un impact négatif sur le quotient intellectuel et la taille. Selon lui, ces résultats "montrent que la fermeture de centrales nucléaires aux Etats-Unis et ailleurs pourrait ne pas engendrer autant de bénéfices qu'attendu par le public".

La publication de cette étude intervient alors que le président Donald Trump veut relancer l'industrie du charbon, bien que cette énergie fossile n'ait plus la cote aux Etats-Unis où elle fait de plus en plus place à des énergies moins polluantes pour la production d'électricité.

Me.R. avec AFP