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Santé

Des bactéries très violentes peuvent survivre une semaine en avion

Des chercheurs ont établi que des bactéries graves pouvaient résister plusieurs jours dans les avions.

Des chercheurs ont établi que des bactéries graves pouvaient résister plusieurs jours dans les avions. - -

Ces bactéries virulentes, qui peuvent provoquer des infections graves, survivent plus longtemps qu'attendu et posent la question de la transmission.

Si vous prenez l'avion, attention aux endroits ou vous posez les mains. Un étude publiée mardi souligne en effet que certaines bactéries très virulentes, capables de provoquer des infections graves, peuvent survivre une semaine dans la cabine d'un avion.

Des chercheurs ont testé la survie de deux agents pathogènes, le staphylocoque doré résistant aux antibiotiques, le SARM, cause de nombreuses infections nosocomiales et l'Escherichia coli ou E. Coli, une bactérie responsable de plusieurs pathologies.

Ils ont infecté différentes surfaces se trouvant typiquement dans les avions comme des accoudoirs, les tablettes en plastique où sont posés les plateaux repas, des boutons en métal dans les toilettes, des volets de hublot et du tissu de la poche des sièges fournis par une grande compagnie aérienne.

La question de la transmission

Les auteurs ont constaté que le SARM pouvait survivre jusqu'à 168 heures ou sept jours sur la poche du siège, tandis que l'e-coli restait vivante au plus 96 heures ou quatre jours sur les accoudoirs.

"Notre recherche montre que ces bactéries peuvent survivre plusieurs jours sur certaines surfaces, ce qui pose un risque de transmission par le contact avec la peau", explique Kiril Vaglenov, de l'Université Auburn en Alabama, principal auteur de cette étude présentée à la conférence annuelle de l'American Society for Microbiology réunie à Boston.

"Nos futures recherches porteront sur des stratégies plus efficaces de nettoyage et de désinfection aussi bien que sur des tests de matériaux résistant naturellement aux microbes pour voir s'ils ne permettraient pas de réduire la persistance des agents pathogènes sur les objets dans les cabines des avions de passagers", précise-t-il.

Ces chercheurs mènent actuellement des recherches sur d'autres bactéries dont celle responsable de la tuberculose.