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Santé

Dépenses de santé: vers un dépassement du budget de 4 à 5 milliards en 2022 à cause du Covid

Vaccination contre le Covid (illustration)

Vaccination contre le Covid (illustration) - AFP

La facture laissée par le Covid-19 s'envole. Alors qu'une enveloppe de 4,9 milliards avait été votée pour couvrir les dépenses occasionnées par la lutte contre le virus pour 2022, le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie assure ce lundi que ce budget pourrait être débordé de quatre à cinq milliards d'euros supplémentaires.

Les dépenses de santé dépassent déjà de 3 milliards d'euros le budget voté pour 2022 et vont continuer à le dépasser, pour un écart qui pourrait monter jusqu'à 4 voire 5 milliards à cause de l'épidémie de Covid-19, selon le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie. Le "risque sérieux" se confirme. Le comité d'alerte avait déjà prévenu mi-avril que l'enveloppe de 4,9 milliards d'euros censée couvrir les dépenses liées au Covid pour toute l'année serait "significativement dépassée".

Elle le sera bien, et dans les grandes largeurs: entre les tests, les arrêts de travail et une rallonge accordée à Santé publique France, "sur les quatre premiers mois de l'année, les dépassements en lien avec la crise sanitaire s'élèvent à environ 3 milliards", précise l'instance dans un avis publié lundi sur le site securite-sociale.fr.

La facture pourrait encore s'alourdir

Jugeant "vraisemblable" que l'ardoise continue de s'allonger jusqu'à la fin de l'année, elle évalue le coût final entre 3,9 et 5,4 milliards en fonction d'une éventuelle reprise "modérée" de l'épidémie, sans exclure une facture plus lourde en cas de "nouvelle vague plus intense".

Hors Covid, les dépenses de médicaments, d'indemnités journalières et de transports sanitaires ont démarré l'année sur "une dynamique élevée", pouvant également "conduire à un dépassement" du budget voté, pour un montant qui reste toutefois dans les clous des "marges d'exécution" et autres "mesures de régulation" prévues à cet effet.

Mais cette estimation "ne prend pas en compte les mesures nouvelles qui pourraient être mises en oeuvre après les élections législatives, comme la revalorisation du point d'indice de la fonction publique", qui concernera la fonction publique hospitalière, ajoute le comité d'alerte, qui prévient qu'une augmentation générale "d'une certaine ampleur contribuerait à un risque sérieux de dépassement".

R.V. avec AFP