Dépassement d'honoraires : pas d'accord sur les tarifs des médecins

Assurance maladie, syndicats de médecins et complémentaires de santé n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur l'encadrement des dépassements d'honoraires, malgré des négociations qui ont duré toute la nuit de mercredi à jeudi. Une nouvelle réunion est prévue lundi.

La réunion aura duré toute la nuit, les discussions se sont poursuivies jusqu'au petit matin mais aucun accord n'a pu être trouvé entre médecins, Assurance maladie et complémentaires de santé autour de l'encadrement des dépassements d'honoraires. Contre toute attente et malgré la pression du gouvernement qui a menacé de passer par la loi en cas d'échec, les partenaires doivent se revoir "lundi à 18h", a annoncé le directeur de l'Assurance maladie Frédéric van Roekeghem, alors que cette réunion avait été présentée comme conclusive.
Les acteurs de santé devaient en effet répondre à l’inquiétude du gouvernement qui considère ces dépassements comme une entrave à l'accès aux soins, conformément à une promesse de campagne de François Hollande. Le montant de ces dépassements d'honoraires, pratiqués par un quart des médecins, s'élève à 2,5 milliards d'euros par an.

« Nous avons épuisé toutes les ressources de la négociation puisque nous avons passé une grande partie de la nuit à élaborer un texte. Ce texte convient à l'assurance maladie », a déclaré M. van Roekeghem, après plus de 15 heures de discussions. « A ce jour, je considère que nous avons terminé la négociation et les syndicats susceptibles de signer cet accord vont se retourner vers leurs instances, nous nous sommes donné rendez-vous lundi à 18h », a-t-il ajouté, sans écarter des "évolutions à la marge". La plupart des syndicats se sont montrés dubitatifs sur la possibilité de parvenir à un accord. « Nous avons terminé une première séance de négociations », a ironisé Michel Chassang, président de la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux. « Nous n'avons pas trouvé un accord aujourd'hui dans la mesure où il reste un point essentiel qui est la contribution des complémentaires, quasi-promise mais pas formalisée de façon ferme et définitive », a-t-il ajouté.

T. de Dieuleveult avec AFP