BFMTV
Santé

Covid-19: va-t-on connaître de nouvelles "années folles" à la fin de la pandémie?

Test du coronavirus dans un centre de dépistage à Potsdam, le 16 novembre 2020

Test du coronavirus dans un centre de dépistage à Potsdam, le 16 novembre 2020 - Tobias Schwarz © 2019 AFP

Un sociologue estime qu'une fois les contaminations définitivement écartées, nombreux seront les individus à vouloir rattraper le temps perdu.

Un siècle plus tard, l'histoire est-elle sur le point de se répéter? Alors que depuis plus d'un an la très large majorité de la population mondiale est touchée par la pandémie de Covid-19 qui, à l'échelle planétaire a déjà fait plus d'1,7 millions de morts, de nombreux chercheurs pointent d'étranges similitudes avec des événements du passé.

Comme le rapporte The Independant, c'est le cas du sociologue et professeur de l'université de Yale, le Dr Nicholas Christakis, qui prévoit de nouvelles "années folles" au terme de cette pandémie.

Retour aux années 1920?

Pour en arriver à cette conclusion, il s'est penché sur les événements précurseurs de cette période qui allait de 1920 jusqu'à 1929, tels la Première Guerre mondiale ainsi qu'une autre pandémie, celle de la grippe espagnole, qui avait fait entre 20 et 100 millions de morts à travers le monde.

Dans son livre nommé Apollo's Arrow: The Profound and Enduring Impact of Coronavirus on the Way We Live, le sociologue estime qu'une fois le danger définitivement écarté, nombreux seront les individus à vouloir "multiplier les interactions sociales."

"Pendant les épidémies, les gens se tournent vers la religion, deviennent plus abstinents, ils économisent de l'argent, ils ont une aversion pour le risque et nous voyons tout cela maintenant, comme nous l'avons vu pendant des centaines d'années pendant les épidémies", explique-t-il auprès du média britannique.

"Revers de la religiosité"

Toujours selon sa vision, cet état de fait devrait s'inverser d'ici 2024 avec une forte augmentation "du dévergondage sexuel", accompagné d'un "revers de la religiosité."

En revanche, ce spécialiste du comportement humain a tenu à relativiser la situation actuelle.

"Ce qui nous arrive peut sembler à tant de gens étranger et abstrait, mais les fléaux ne sont pas nouveaux pour notre espèce, ils sont simplement nouveaux pour nous", conclut-il.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV