Covid-19: un sous-variant "plus contagieux", le BQ.1.1, derrière "la poussée actuelle de l'épidémie"

Le sous-variant BQ.1.1 est actuellement en train de prendre le pas sur BA.5 "dans le monde entier" a expliqué sur BFMTV l'immunologiste Brigitte Autran.

La montée actuelle de l'épidémie de Covid-19 est un "début de vague" même si "on n'est pas encore dans une phase d'ascension très importante", explique ce mercredi sur BFMTV l'immunologue Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars).

"La tendance n'est pas bonne, la tendance est à la hausse", notamment à cause de la poussée d'un sous-variant du Covid-19, déclare-t-elle.

Le sous-lignage d'Omicron appelé BA.5, largement majoritaire en France "est déjà remplacé, balayé par le sous-variant BQ.1.1, qui est le bébé de BA.5", explique-t-elle. "C'est un variant qui est plus contagieux et qui explique la poussée actuelle de l'épidémie."

"On ne sait pas encore s'il est plus méchant"

Dans son dernier point, daté du 24 novembre, Santé Publique France souligne en effet que "parmi les sous-lignages de BA.5, BQ.1.1 continue d’augmenter" et représentait 39% des séquences analysées mi-novembre, contre 29% la dernière semaine d'octobre.

Brigitte Autran assure que la poussée de ce sous-variant s'observe "dans le monde entier", c'est "aussi ce qui sévit en Chine en ce moment, et c'est un variant dont on ne sait pas encore s'il est plus méchant", plus virulent chez les personnes infectées.

Ce sous-variant "est probablement à peu près identique à BA.5 pour sa caractéristique à faire des formes graves, mais il est plus contagieux. C'est la raison pour laquelle il faut absolument se protéger, il faut se vacciner", appuie Brigitte Autran.

Elle appelle la population éligible au vaccin à recevoir une injection, rappelant que "les vaccins garantissent une protection contre les formes graves de la Covid et contre les décès." L'immunologue soutient aussi la nécessité de respecter les mesures barrières, et appelle au retour du masque, au moins dans les transports en commun, lieux de grande promiscuité et donc de contamination potentielle.

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV