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Covid-19: un nouveau variant identifié en Bretagne, "aucune source d'inquiétude" pour l'ARS

Un test, PCR - Image d'illustration

Un test, PCR - Image d'illustration - GUILLAUME SOUVANT

Un séquençage massif a permis de conclure que cette nouvelle mutation ne présentait "aucun élément en faveur d’une plus forte transmissibilité ou sévérité."

Après les variants anglais, sud-africains ou encore californiens, le Covid-19 va-t-il prendre le nom de régions françaises? Comme l'expliquait le quotidien Le Télégramme ce mercredi, une nouvelle mutation du Sars-CoV-2 a été identifiée à Lannion mais aussi à Guingamp, dans le département des Côtes-d'Armor. Ce nouveau variant breton a ainsi été recensé au sein d'un cluster de 71 malades identifié dans un hôpital local.

"Ce qui nous a préoccupés, c’est le fait que des malades ont fait jusqu’à quatre tests PCR négatifs. Nous avons donc suspecté un nouveau variant, dont la spécificité semblait se traduire par une quasi-absence du virus dans la zone naso-pharyngée, ce qui le rendait donc indétectable…", soulignait mercredi une source hospitalière au quotidien local.

L'ARS rassurante

Ce jeudi, l'ARS Bretagne a apporté plusieurs précisions sur le variant en question, dont la présence a été confirmée dans la journée par un séquençage. En lien avec la cellule de crise nationale, ces travaux ont été mis en place afin de déterminer les caractéristiques de cette nouvelle mutation. Selon les autorités sanitaires, cette dernière ne présente "aucune source d’inquiétude."

"Il n’y a aucun élément en faveur d’une plus forte transmissibilité ou sévérité", précise encore l'ARS.

Cette mutation n'est donc pas considérée comme un variant d'intérêt, au contraire des variants britannique, sud-africain ou brésilien.

En ce qui concerne l'absence du virus lors de tests naso-pharyngés, Santé publique France (SPF) et les Centres nationaux de référence Virus des infections respiratoires soulignent que les patients devaient en réalité être contaminés "depuis plusieurs jours" et que la charge virale n'était plus présente au niveau du nez, d'où son absence durant les tests.

Le variant, un phénomène habituel

Dans ce même communiqué publié jeudi, l'ARS locale se veut rassurante. "Les virus évoluent constamment par mutations de leur génome, c’est pourquoi l’apparition de variants du SARS-CoV-2 n’est pas un phénomène inattendu." Au total, ce sont en effet 4000 variations différentes qui ont été identifiées, assuraient les services de santé britanniques repris par le média Sky News.

Afin de circonscrire du mieux possible ce variant breton, les autorités sanitaires locales soulignent qu'une "cellule de crise territoriale a été activée au sein de chaque établissement du groupement hospitalier afin de garantir la continuité de la prise en charge des patients sur le territoire."

Margaux de Frouville avec Hugo Septier