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Covid-19: selon la Haute autorité de santé, les tests salivaires sont rapides mais pas assez fiables

Un test salivaire réalisé dans une école des Hautes-Alpes. (Illustration)

Un test salivaire réalisé dans une école des Hautes-Alpes. (Illustration) - BFM DICI

Ces tests sont notamment utilisés dans les écoles. La Haute autorité de santé s'oppose toujours à leur remboursement.

Les tests salivaires rapides de dépistage du Covid-19 montrent des performances "insuffisantes", estime lundi la Haute autorité de santé (HAS), qui reste défavorable au remboursement de ces dispositifs par la Sécurité sociale. Ces tests sont des autotests, effectués à domicile par l'acheteur. Ils sont donc à distinguer des tests salivaires dont les résultats sont analysés en laboratoire.

L'autorité sanitaire s'était déjà prononcée, en avril 2021, en défaveur des remboursement des autotests salivaires "faute de performances diagnostiques suffisantes", rappelle-t-elle dans un communiqué.

Depuis la présence du très contagieux variant Omicron, le ministère de la Santé a souhaité une nouvelle évaluation sur la place de ces autotests dans la stratégie de dépistage répété notamment en milieu scolaire, entre autres en raison de "l'impact positif potentiel que pourrait avoir le prélèvement salivaire sur l'acceptabilité", ajoute la HAS.

Après analyse, l'autorité sanitaire a conclu que "les données de performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes" et "les premières données disponibles n'ont pas mis en évidence de meilleures performances de ces tests en présence du variant Omicron qu'en présence du variant Delta", selon le communiqué.

Un "manque de données" sur l'utilisation de ces tests

Un groupe d'experts, sollicité par la HAS, a également conclu à "un manque de données" sur l'utilisation des tests antigéniques salivaires en autotest à domicile.

Dans un autre avis, la Haute autorité de santé recommande de reporter la vaccination avec Janssen (sauf pour les personnes à risque de forme sévère ayant une contre-indication pour un vaccin à ARNm), dans l'attente des conclusions de l'Agence européenne du médicament (EMA) sur des risques cardiovasculaires.

Par ailleurs, la HAS a délivré à nouveau une autorisation d'accès précoce au traitement anti-Covid par anticorps de synthèse Ronapreve de Roche, mais a limité son usage aux patients immunodéprimés -à très haut risque de forme sévère du Covid-19- qui ne peuvent se voir prescrire les autres traitements recommandés.

E.F. avec AFP