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Covid-19: pour le professeur Jean-François Timsit, "c'est suicidaire de ne pas se faire vacciner"

Le chef du service de réanimation et des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat a rappelé sur BFMTV les risques encourus par les personnes non vaccinées.

Il voit clairement les effets de la vaccination au sein de son service. Invité ce jeudi soir sur BFMTV à l'occasion de notre soirée spéciale consacrée à la 5ème vague, Jean-François Timsit, chef du service de réanimation et des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat, a fait un bilan sur le profil des personnes qu'il rencontre à l'hôpital.

Sur les sept malades qui ont été admis au sein de son service ce jeudi, cinq patients étaient non vaccinés, un patient n'avait reçu qu'une dose, et la dernière patiente était immunodéprimée, ce qui ne lui permettait pas de produire les anticorps nécessaires pour lutter contre la maladie. Des chiffres marquants, qui le rendent catégorique au sujet de l'utilité de la vaccination:

"Ils risquent leur vie, c'est suicidaire de ne pas se vacciner, il faut qu'ils comprennent ça, il n'y a pas d'autre mot", lance-t-il.

"On ne tire pas tout le monde de là"

Le professeur insiste sur le danger du virus et les séquelles gardées par les malades qui arrivent à sortir de son service de réanimation:

"Ceux qu'on tire de là, on met deux mois, avec des séquelles énormes, des pertes de muscle, une rééducation d'une année... Sans parler des "Covid longs" qui sont une maladie particulière. C'est extrêmement délicat, difficile, et malheureusement on ne tire pas tout le monde de là", déplore-t-il.

Interrogé sur les raisons qui poussent ses patients à ne pas recevoir l'injection, Jean-François Timsit estime que la très grande majorité des personnes toujours non-vaccinées qu'il voit à l'hôpital se plieraient à une obligation vaccinale totale, comme c'est le cas en Autriche.

Une décision qui pousserait néanmoins "les gens dans la rue" et qui relève de la "politique" selon lui. Mais qui serait pourtant d'après le professeur, "la plus logique sanitairement parlant".

Louis Augry