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Covid-19: pour l'infectiologue Karine Lacombe, une troisième vague semble inévitable

Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, estime que seul le vaccin contre le Covid-19 pourra influer positivement sur la courbe de propagation de l'épidémie.

"Ce n'est pas le moment d'alléger les contraintes". À la veille de la conférence de presse de Jean Castex qui doit annoncer les contours de la deuxième étape d'allègement du confinement, Karine Lacombe, infectiologue et cheffe du service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a estimé ce mercredi sur BFMTV qu'il ne fallait "surtout pas relâcher la pression".

Le 24 novembre, Emmanuel Macron avait annoncé que si le nombre de nouveaux cas positifs quotidiens atteignait les 5000, une nouvelle étape pourrait s'ouvrir le 15 décembre prochain avec notamment la fin des attestations dérogatoires de déplacement et la réouverture des salles de cinéma et de théâtre, ainsi que des musées. Mais depuis une dizaine de jours, un plateau se dessine et les nouvelles infections stagnent au-dessus de 10.000 par jour, avec notamment plus de 14.500 personnes testées positives ces dernières 24 heures.

"Malgré les efforts qui ont été faits, nous ne sommes pas arrivés aux chiffres que l'on aurait souhaités. On y est arrivé sur les réanimations, en revanche, le nombre de nouvelles infections reste élevé. On est en plateau, on ne voit pas de baisse ni de hausse massive", confirme Karine Lacombe.

Le vaccin, "seul facteur" pouvant "influencer l'évolution de l'épidémie"

L'infectiologue s'inquiète d'ailleurs de l'arrivée d'une troisième vague de l'épidémie qui, selon elle, semble inévitable début janvier, au retour des vacances de fin d'année. "C'est la peur qu'on a tous".

"Je ne vois pas comment, actuellement, on peut éviter une troisième vague, d'autant plus que l'on n'a pas encore lancé la campagne vaccinale qui ne peut être que le seul facteur positif qui peut vraiment influencer l'évolution de l'épidémie", indique-t-elle.

"La question que l'on se pose et que personne ne peut prédire actuellement, c'est l'intensité de cette troisième vague", ajoute-t-elle. "On espère qu'elle sera peu importante, parce qu'on va maintenir une pression sur la dynamique de l'épidémie".

Mélanie Rostagnat Journaliste BFMTV