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Santé

Covid-19: Moderna veut développer une dose de rappel de vaccin spécifique pour le variant Omicron

Un soignant prépare une seringue avec un flacon de vaccin Moderna contre le Covid-19, dans un centre de vaccination improvisé au Jewish Community Center dans le quartier de Staten Island à New York, le 16 avril 2021

Un soignant prépare une seringue avec un flacon de vaccin Moderna contre le Covid-19, dans un centre de vaccination improvisé au Jewish Community Center dans le quartier de Staten Island à New York, le 16 avril 2021 - Angela Weiss © 2019 AFP

Le laboratoire a annoncé son intention de développer "un candidat vaccin pour une dose de rappel spécifique au variant Omicron", le nouveau variant du Covid-19, jugé "préoccupant" par l'OMS.

Moderna a annoncé vendredi son intention de développer une dose de rappel spécifique pour le nouveau variant Omicron du Covid-19, détecté en Afrique du Sud et jugé "préoccupant" par l'OMS.

"Moderna va rapidement développer un candidat vaccin pour une dose de rappel spécifique au variant Omicron", a déclaré l'entreprise américaine dans un communiqué.

Cette annonce s'inscrit dans une stratégie visant à travailler sur des doses de rappel spécifiques pour les variants préoccupants, selon Moderna.

"En 2020-2021, cela a déjà inclus des doses de rappel pour les variants Delta et Beta", a précisé le laboratoire, disant avoir "démontré à plusieurs reprises sa capacité à faire passer de nouveaux candidats au stade des essais cliniques en 60-90 jours".

"Depuis le début, nous avons dit que pour combattre la pandémie, il était impératif d'être proactif face à l'évolution du virus", a affirmé le patron de Moderna, Stéphane Bancel, cité dans le communiqué.

Des mutations "préoccupantes"

"Les mutations du variant Omicron sont préoccupantes et depuis plusieurs jours nous avançons aussi vite que possible pour exécuter notre stratégie afin de lutter contre ce variant", a-t-il ajouté.

Potentiellement très contagieux et aux mutations multiples, le nouveau variant suscite l'inquiétude mondiale alors qu'il se répand hors de l'Afrique du Sud, poussant le monde à progressivement fermer ses frontières à l'Afrique australe.

En Europe, la Belgique a détecté un premier cas. Un cas a été signalé à Hong Kong et un en Israël, sur une personne revenue du Malawi.

Le laboratoire allemand BioNTech, allié à Pfizer, a dit étudier ce nouveau variant, et attendre "au plus tard dans deux semaines" de premiers résultats d'études qui permettront de déterminer s'il est capable d'échapper à la protection vaccinale.

Il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a souligné vendredi le porte-parole de l'OMS.

Pour l'Agence européenne des médicaments (EMA), il est "prématuré" de prévoir une adaptation des vaccins au variant Omicron.

F.R. avec AFP