Covid-19: la limite d’âge pour utiliser les autotests levée par la Haute Autorité de Santé

Les autotests, initialement privilégiés pour les adultes et les jeunes de plus de 15 ans, pourront désormais être utilisés pour les enfants.

Les autotests, jusqu'alors réservés aux personnes de 15 ans ou plus, sont désormais utilisables par tous sans limite d'âge, y compris par les enfants. Dans un nouvel avis rendu ce lundi, la Haute Autorité de Santé (HAS) considère qu'une "utilisation plus large" de ces tests "présente un intérêt en milieu scolaire", car ils permettent un dépistage rapide.

"Chez les enfants, les données de performance des tests antigéniques nasaux sont limitées, en particulier pour les cas asymptomatiques. Toutefois, les quelques études cliniques sont rassurantes quant à leurs performances dans cette population pédiatrique et permettent de supprimer la limite d’âge précédemment posée", indique la HAS dans un communiqué publié ce lundi.

64 millions de tests pour l'Éducation nationale

Ainsi, la Haute autorité de santé recommande "la mise en place de dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux au sein des écoles maternelles et primaires, des collèges, des lycées et des universités, à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves".

Jeudi dernier, Jean-Michel Blanquer avait annoncé avoir commandé 64 millions de ces tests nasaux pour le personnel de l'Éducation nationale, puis pour les lycéens. Pour les lycéens, le ministre de l'Éducation avait déclaré qu'il y aurait "un auto-test par semaine" dès leur retour en classe, avec une formation pédagogique concernant son utilisation la semaine du 3 mai. Mais jeudi, Jean Castex a aussi prévenu que la Haute Autorité de Santé allait se prononcer sur "la possibilité de les proposer à des élèves plus jeunes".

En France, les autotests sont en vente en pharmacie depuis le 12 avril dernier. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait promis qu'ils allaient "se déployer progressivement dans des milliers d'officines tout au long de la semaine" au prix de six euros.

Le schéma du prélèvement nasal avec un autotest © Ministère de la Santé

Dans un "petit guide d'utilisation" consultable en ligne, le ministère de la Santé rappelle que "l'autotest est une forme de test antigénique, à réaliser soi-même" et qu'il sert à dépister "les personnes qui n'ont pas de symptômes et qui ne sont pas personnes contacts". Il ne doit cependant pas remplacer un test PCR.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV