BFMTV
Santé

Covid-19: l'OMS "recommande fortement" l'antiviral de Pfizer pour patients à risques

Une photo transmise par Pfizer de ses pilules contre le Covid-19, qui doivent être commercialisées sous le nom de Paxlovid, dans une usine à Fribourg, en Allemagne

Une photo transmise par Pfizer de ses pilules contre le Covid-19, qui doivent être commercialisées sous le nom de Paxlovid, dans une usine à Fribourg, en Allemagne - Handout © 2019 AFP

Pour les experts de l'Organisation mondiale de la santé, le paxlovid "est le médicament de choix" pour les patients à risques, selon un article paru dans le "British Journal of Medicine."

L'OMS a fortement recommandé ce vendredi l'antiviral paxlovid du groupe pharmaceutique américain Pfizer pour les patients atteints des formes moins sévères du Covid-19 et "à plus haut risque d'hospitalisation". Mais à l'instar de ce qui s'est passé avec les vaccins anti-Covid, l'Organisation mondiale de la santé "est très inquiète" de ce que les pays les moins riches aient encore une fois du mal à accéder à ce médicament.

Pour les experts de l'OMS, la combinaison nirmatrelvir/ritonavir "est le médicament de choix" pour les patients non vaccinés, âgés ou immunodéprimés, selon un article paru dans le British Journal of Medicine.

Un antiviral qui réduit le nombre d'hospitalisation

Pour ce même type de patients et de symptômes, l'OMS a aussi émis une "recommandation faible" pour le remdesivir du laboratoire américain Gilead, qu'elle déconseillait jusque-là.

"Il est crucial d'empêcher les gens de développer une forme grave de la maladie, de mourir. Et la vaccination est une intervention clé pour la prévention", insiste aussi la docteure Janet Diaz, responsable de l'équipe clinique chargée de la riposte au Covid-19 au cours d'un point de presse à Genève.

Le paxlovid "réduit plus le nombre d'hospitalisation que les alternatives, présente moins de risques potentiels que l'antiviral molnupiravir, et il est plus facile à administrer que les options par intraveineuse comme le remdesivir et les traitements à anticorps".

Pas pour les patients à faible risque

Les études ont montré 84 admissions en hôpital de moins pour 1000 patients, pas de "différence importante en termes de mortalité" et "peu ou pas de risques de complications ayant conduit à l'arrêt du traitement", souligne l'OMS.

Cette recommandation vaut pour les personnes âgées de 18 ans au plus et ne s'applique pas aux femmes enceintes et aux femmes qui allaitent. Elle ne s'applique pas non plus aux patients qui présentent de faibles risques de complication parce que les effets positifs sont minimes. Les experts ont aussi renoncé à donner un avis pour ce qui concerne les patients atteints d'une forme sévère de la maladie faute de données.

Par A.G avec AFP