Covid-19: l'infectiologue Gilles Pialoux fait part de son "inquiétude" pour août et septembre

Dans trois régions métropolitaines, la Corse, Paca et l'Occitanie, le plan blanc a été déclenché dans les hôpitaux pour faire face à l'afflux de cas de contamination.

Face à la recrudescence de cas de Covid-19, en grande partie liée à la prolifération du variant Delta, l'infectiologue Gilles Pialoux évoque un climat "extrêmement préoccupé" à l'hôpital ainsi que l'état des fatigue des personnels soignants usés par la crise sanitaire qui perdure.

"On est très inquiets sur le mois d'août et on est très inquiets pour la rentrée de septembre, avec un personnel qui est épuisé, qui est épuisé par ces 18 mois", alerte le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital parisien Tenon ce mercredi sur BFMTV.

"Ce n'est pas l'obligation vaccinale qui les préoccupe le plus, c'est de savoir s'ils vont pouvoir maintenir leurs congés de septembre et surtout absorber cette quatrième vague", poursuit le clinicien, qui évoque une pression qui monte "même si elle n'est pas proportionnelle aux nombres de cas que l'on observe", du fait de la vaccination contre le virus.

À l'hôpital, des gens non-vaccinés "essentiellement"

"C'était assez soudain quand même cette vague, personne ne l'a vue arriver en juillet par exemple", note Gilles Pialoux.

Le soignant évoque également le brassage des populations, attendu en cette période de vacances d'été, qui provoque de facto une circulation du virus. En Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Occitanie, le plan blanc a été activé dans les hôpitaux pour faire face à la flambée épidémique et préparer les structures de soin à l'afflux de malades.

"Ce qu'on voit dans les services, que ça soit la réanimation ou les services hospitaliers, c'est essentiellement, pour ne pas dire quasiment exclusivement, des gens non-vaccinés", relate par ailleurs Gilles Pialoux sur notre antenne.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV