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Covid-19: Karine Lacombe n'imagine pas un retour à la normale avant le mois de septembre

Invitée de BFMTV ce dimanche soir, la cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris a livré son regard sur la situation sanitaire à trois jours de la prochaine étape du déconfinement progressif.

Il y a du mieux, mais le retour à la vie normale ce n'est pas pour tout de suite. C'est en substance le message porté ce dimanche soir par Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, invitée de BFMTV. L'occasion pour elle de livrer son regard sur la situation sanitaire en France, à trois jours d'une nouvelle levée de plusieurs restrictions.

Estimant qu'il y a en ce moment en France "un net reflux en terme de nouveaux cas, d’arrivées à l’hôpital et en réanimation", l'épidémiologiste rappelle tout de même que "c’est très contrasté" en fonction des zones:

"On reste en Île-de-France dans une certaine tension hospitalière, mais il y a d’autres régions ou l’incidence est extrêmement basse. C'est plutôt très encourageant pour la levée cette semaine de nombreuses mesures de freinage qui pesaient beaucoup sur notre vie de tous les jours" a-t-elle expliqué.

L'immunité collective en ligne de mire

Si la situation actuelle est encourageante, l'immunité collective est encore loin d'être atteinte, comme a tenu à le souligner la spécialiste: "On pense qu'au vu de la dynamique du virus et des variants, il faudrait probablement une immunité collective d'au moins 80-90%."

Autrement dit, il faudrait que 50 millions de Français soient vaccinés ou aient développé des anticorps. Un objectif envisageable d'ici la fin du mois d'août? Cette éventualité pourrait en tout cas permettre d'éviter une quatrième vague en tout cas, selon notre invitée. En s'appuyant sur une vaccination de plus en plus large, le maintien des mesures barrières et le port du masque encore dans certaines situations, "à partir de septembre, peut-être reviendrons-nous à une vie normale" prédit l'infectiologue.

Louis Augry