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Santé

Covid-19: inefficace face à BA.2, un traitement devient quasiment inutilisable

Un auto-test positif au Covid-19, le 17 mars 2022 à Rennes

Un auto-test positif au Covid-19, le 17 mars 2022 à Rennes - DAMIEN MEYER © 2019 AFP

Dans son point hebdomadaire publié vendredi, Santé Publique France pointe le fait qu'il y a en France une "circulation quasi-exclusive du sous-lignage BA.2".

Les autorités sanitaires françaises ont restreint vendredi l'usage d'un traitement anti-Covid, le Xevudy, constatant son manque d'efficacité face au sous-variant BA.2 et excluant donc quasiment toute utilisation puisque cette version du virus est désormais extrêmement dominante.

La Haute autorité de santé (HAS) "maintient l'autorisation d'accès précoce de ce produit seulement pour les patients atteints par une souche autre que le sous-lignage BA.2 du variant Omicron", résume-t-elle dans un communiqué.

Cela revient, de fait, à exclure quasiment toute prescription du Xevudy, un anticorps de synthèse développé par le britannique GSK, car BA.2 représente désormais l'écrasante majorité des contaminations au coronavirus.

Il y a en France une "circulation quasi-exclusive du sous-lignage BA.2", remarquait vendredi l'agence Santé publique France dans son point hebdomadaire.

Deux autres médicaments approuvés en France

Administré par intraveineuse, le Xevudy, qui s'adresse aux personnes récemment infectées par le coronavirus et à risque de forme grave, s'était pourtant révélé l'un des seuls traitements à garder son efficacité face au variant Omicron lors de son arrivée fin 2021.

Mais, depuis, la précédente version dominante d'Omicron, BA.1, a été supplantée par BA.2, contre lesquel ce traitement est donc bien moins efficace.

En France, comme le rappelle la HAS, seuls deux autres médicaments restent approuvés contre le Covid, y compris la version actuelle d'Omicron: l'Evusheld d'AstraZeneca, donné de manière préventive aux personnes à risque ne pouvant bénéficier d'un vaccin, et le Paxlovid, la pilule du laboratoire Pfizer.

Celle-ci vise le même public que le Xevudy - les personnes à risque et venant d'être infectées - mais reste peu donné par les médecins, notamment face à une procédure complexe de prescription. La HAS a toutefois rendu récemment un avis qui pourrait permettre de simplifier celle-ci.

C.M. avec AFP