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Covid-19: des professionnels de santé écartent l'idée d'un virus plus contaminant

Le coronavirus, s'il mute régulièrement, reste le même concernant sa capacité de contamination et sa létalité, ont assuré ce mardi sur BFMTV trois professionnels de la santé.

Le coronavirus a-t-il muté en devenant plus virulent? C'est, en substance, ce qu'a avancé le professeur Didier Raoult, ce mardi matin, alors qu'il était interrogé sur la situation sanitaire à Marseille, sur Cnews.

Pour le Pr Didier Raoult, "comme pour un autre groupe de virus, il existe des mini-épidémies avec plusieurs variants différents" en France, et "le premier variant (du virus), qui circulait en juillet-août, donnait (...) une sévérité moindre: moins d'hospitalisations, moins de réanimations, moins de morts".

Le "variant 4" du Covid-19 "n'est pas aussi banal ni aussi bénin" que le précédent, selon le directeur de l'IHU Méditerranée à Marseille.

"Comme tous les virus", le Covid "mute régulièrement"

Un point de vue nuancé, ce mardi soir sur BFMTV, par Benjamin Rossi, médecin infectiologue du Centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Selon lui, "le coronavirus, comme tous les virus, mute régulièrement mais il n'y a pas eu l'acquisition d'une mutation majeure".

"La mutation qui avait fait parler d'elle était la D614G, il y a quelques mois, parce qu'on avait eu l'impression qu'elle pouvait être plus infestante, mais on n'a pas eu de preuves cliniques. Des éléments pour dire qu'il y a une mutation qui est plus agressive pour le moment on n'en a pas", a-t-il affirmé ce mardi sur notre antenne.

Un virus toujours aussi contaminant et létal

Le médecin généraliste Jérôme Marty, également président de l'Union Française pour une Médecine Libre (UFML), a souligné sur notre antenne que si le virus "repart", c'est notamment en raison "des comportements que l'on a eus pendant les vacances".

"Globalement c'est le même virus, même s'il mute tous les quinze jours, parce que ça ne modifie pas ni sa létalité ni son pouvoir de contamination... Le virus n'a pas changé, ce sont les gens qui ont changé. Les gens portent le masque, ils se protègent, ce qui explique en grande partie les différences que l'on peut avoir entre la courbe qu'on avait en mars-avril et celle qu'on a actuellement. Si on avait protégé les gens en mars-avril, on aurait eu un écrasement de la courbe beaucoup plus tôt", a encore estimé le médecin.

Une position également partagée par Bruno Lima, professeur de virologie aux Hospices civils de Lyon et membre du Conseil scientifique, qui a assuré sur BFMTV que "tous les virus qui circulent actuellement sont strictement identiques en terme de pouvoir pathogène".

Clément Boutin Journaliste BFMTV