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Santé

Covid-19: des élus de la Loire demandent des "moyens sanitaires militaires" face à la deuxième vague

Des personnels soignants au CHU de Tours le 31 mars 2020

Des personnels soignants au CHU de Tours le 31 mars 2020 - Guillaume Souvant

Des maires réclament l'assistance sanitaire de l'armée afin de désengorger les hôpitaux du département, particulièrement touché par la deuxième vague.

Des maires de la vallée du Gier, dans le Sud du département de la Loire, demandent à l'État "l'installation de moyens sanitaires militaires pour pallier au manque de personnels soignants" dans la vingtaine de communes de ce territoire très impacté par le coronavirus, a-t-on appris samedi auprès de ces derniers.

"Nous appelons à l'aide pour que nos soignants soient épaulés et nous demandons à l'État et au gouvernement qu'une aide exceptionnelle soit apportée en urgence à notre territoire pour pallier au manque de personnels soignants [...] épuisés et touchés par la covid-19", soulignent-ils dans un courrier adressé jeudi à la préfète de la Loire, Catherine Séguin.

Un hôpital militaire de campagne réclamé

"Nous demandons à bénéficier d'une aide identique à celle qui a été apportée au printemps dernier à la région de Mulhouse au coeur de la crise: l'installation de moyens sanitaires militaires", poursuivent les 21 maires, réunis au sein du Syndicat intercommunal du Pays du Gier.

Régis Cadegros, 1er adjoint au maire de Saint-Chamond (Loire) et président du conseil de surveillance du Centre hospitalier du Gier, décrit une "courbe exponentielle de propagation du virus, pour lequel 130 malades sont déjà soignés dans l'établissement, avec un taux d'incidence proche de 900 sur l'ensemble du Gier".

"Il faut nous inspirer de ce qui s'est passé dans le grand Est, avec la mise en place d'un hôpital militaire de campagne", insiste-t-il.

Le personnel soignant débordé

Vincent Bony, maire de Rive-de-Gier (Loire), affirme pour sa part qu'au "rythme actuel de progression du virus, tous les patients qui le nécessiteront ne pourront plus être admis en réanimation dans l'Hôpital du Gier d'ici 15 jours". "Il faudra faire un tri. C'est dramatique", déplore-t-il.

Contacté par nos confrères de l'AFP, la direction de l'établissement confirme que "le personnel est très sollicité et gagné par la fatigue". "Nous recevrons la semaine prochaine un renfort de cinq infirmiers et aide-soignants de la Clinique mutualiste de Saint-Étienne", ajoute-t-elle. Depuis deux semaines, l'hôpital situé à Saint-Chamond interdit les visites, sauf exception, "à la suite de cas de contaminations provenant de visiteurs peu respectueux des gestes barrières".

H.G. avec AFP