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Santé

Covid-19: après une infection, le risque de développer un trouble mental augmente, d'après une étude

Une infirmière dans un hôpital américain avec un patient touché par le Covid-19

Une infirmière dans un hôpital américain avec un patient touché par le Covid-19 - Karen Ducey / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le risque de développer un trouble mental est plus élevé après avoir contracté le Covid-19, assure une étude américaine. Les auteurs de la publication demandent, dans ce contexte, plus de considérations pour le Covid long.

Après les conséquences physiques, les séquelles mentales. Une étude américaine publiée ce mercredi dans The BMJ montre que les personnes ayant contracté le Covid-19 ont un risque significativement plus élevé de développer des troubles de santé mentale par la suite.

L'enquête, relayée par le New York Times, a rassemblé les données de 154.000 patients en provenance de la Veterans Health Administration qui n'avaient eu aucun traitement ou diagnostic concernant un trouble mental dans les deux années qui précédaient leur infection.

"Il ne s'agit pas seulement d'un virus respiratoire"

En se basant sur ces chiffres, il s'est avéré que les personnes contaminées ont donc 39% de risques supplémentaires de se retrouver traitées pour une dépression et 35% de chances d'être victime d'anxiété que des personnes qui n'ont pas été touchées par le Covid-19. À cela s'ajoutent respectivement 38% et 41% de risques de développer du stress et d'être victime de troubles du sommeil.

"Il apparaît qu'il y a un clair excès de diagnostics liés à la santé mentale dans les mois qui suivent le Covid-19", déclare le professeur Paul Harrison, l'un des auteurs de l'étude, au New York Times.

Ce n'est pas la première fois que la problématique est évoquée dans le contexte de la crise du Covid-19. En France, en effet, plusieurs études ont montré que la santé mentale s'est dégradée depuis le début de la pandémie. Seulement, cette étude montre bien que les confinements et les craintes économiques, sociales ou sanitaires, ne sont donc pas les seuls facteurs.

Les auteurs de l'étude demandent donc une "plus grande attention" médicale pour les "Covid longs" afin de mieux comprendre ce phénomène et le prévenir. "Il ne s'agit pas seulement d'un virus respiratoire. C'est un virus systémique qui peut provoquer des troubles et un déclin cognitif", assurent ainsi les spécialistes.

Anthony Audureau