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Covid-19: à Metz, le nombre de cas et le taux d'incidence explosent

Un patient soumis à un test de dépistage du Covid-19

Un patient soumis à un test de dépistage du Covid-19 - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

La préfecture de la Moselle devient la troisième métropole du pays où la circulation du virus est la plus active, après Nice et Marseille.

Avec 396 cas positifs de Covid-19 pour 100.000 habitants, la métropole de Metz est la troisième du pays, derrière Nice et Marseille, où la circulation du virus est la plus active. D'après les dernières données de Santé Publique France ce mardi, la métropole de Nice a un taux d'incidence de 523 pour 100.000 habitants, et celle de Marseille de 400.

A Metz, c'est notamment chez les plus de 65 ans que les chiffres explosent, avec un taux d'incidence à 426, avec un taux de positivité des tests de 14%.

"C’est une situation que nous n’arrivons pas à expliquer même si nous sommes confrontés à une multiplication de clusters en Ehpad, et à des degrés moindres en entreprise et dans les établissements scolaires", a confié ce mardi la déléguée territoriale de l’Agence régionale de santé.

Citée par Le Républicain Lorrain, Lamia Himer reconnaît que "la situation s’est dégradée en quelques jours". Partout dans le département, les chiffres explosent. Le taux d'incidence global est passé de 225 à 275 cas pour 100.000 habitants en une semaine, faisant de la Moselle le département le plus touché du Grand Est.

"Depuis fin novembre, nous sommes sur un plateau haut. La situation est très tendue mais gérée. Même si on se fait parfois un peu peur, on arrive à s’adapter et à bien se coordonner", nuance toutefois auprès du quotidien régional Marie-Odile Saillard, la directrice du CHR de Metz-Thionville.

Le maire de Metz favorable à un confinement local

Si un troisième confinement national a pour le moment été écarté par Emmanuel Macron, le sénateur et maire de LR de Metz François Grosdidier a multiplié les prises de parole dans les médias ces derniers jours pour critiquer le prolongement d'un couvre-feu à 18 heures, qu'il juge inefficace.

"Le couvre-feu entre 18 et 20h n'empêche pas davantage la propagation du virus. Cela achève très certainement les commerçants et ça rend la vie impossible, notamment aux salariés, affirmait-il sur RTL le 14 janvier.

Invité sur CNews le 29 janvier, François Grosdidier plaidait ainsi pour un "coup de frein" à l'échelle territoriale. "Les urgences ne sont pas saturées au même moment. Je maintiens qu’il faut une démarche territorialisée", affirmait-il, évoquant "un vrai confinement, comme le premier, même sur une durée plus courte".

Mélanie Rostagnat Journaliste BFMTV