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Covid-19 à l'école: le protocole assoupli de Castex ne calme pas la colère des syndicats enseignants

Face à la colère des syndicats enseignants, Jean Castex s'est exprimé sur France 2 pour alléger le protocole sanitaire. Mais il ne semble pas avoir convaincu les intéressés.

Les syndicats ne sont pas convaincus. Peu après la prise de parole de Jean Castex sur France 2 pour annoncer un troisième protocole sanitaire dans les écoles en une semaine, les réactions ont été peu chaleureuses.

Guislaine David, la secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a dénoncé un "total mépris vis-à-vis des enseignants qui sont sur le terrain". "Ces mesures vont désengorger les pharmacies mais en aucun cas protéger les écoles de la contamination", estime-t-elle auprès de l'Agence France-Presse (AFP).

Les enseignants laissés pour compte?

Selon elle, ce nouveau protocole, qui retire l'obligation d'un test PCR en cas d'enfant cas contact, pour le remplacer par un autotest, ne va "pas du tout faire réduire le nombre de contaminations à l'école, au contraire (...) car il suffit désormais d'une attestation sur l'honneur des parents". En effet, c'est au parent de signer un document pour assurer que les trois autotests requis ont été effectués correctement.

Même son de cloche pour Sophie Vénétitay, du Snes-FU, qui écrit sur Twitter: "On va combattre la 5ème vague dans les collèges, les lycées à coup d'autotests et d'attestations sur l'honneur. Sérieusement?". "On a déjà expérimenté les attestations sur l'honneur, c'est difficile à suivre", a-t-elle complété sur notre antenne.

Stéphane Crochet, du SE-UNS, dénonce un protocole qui "ne va faire qu'ajouter de la tension sur le terrain, là où la situation est déjà très tendue".

Pas d'effet sur l'appel à la grève

Des réactions qui laissent entendre que les mesures annoncées par Jean Castex, qui visaient à faire baisser la colère des personnels de l'Éducation national, n'ont pas eu l'effet escompté. Interrogée sur BFMTV, Guislaine David assure ainsi "maintenir l'appel à la grève" pour jeudi. "Aucun moyen, aucune réponse aux exigences des collègues: protection, considération, aménagement du calendrier du bac. Tous les motifs de la grève du 13 janvier restent sur la table", écrit ainsi le compte twitter du SNES-FSU Toulouse.

En plus des mesures jugées trop faibles de la part du gouvernement, les syndicats dénoncent à nouveau la méthode de communication. "Alors qu'une des raisons de la colère sont les changements de pieds incessants dans les médias, le Premier ministre y répond par de nouvelles annonces surprises au journal télévisé de 20h", regrette Stéphane Crochet, secrétaire général de l'UNSA, sur BFMTV.

Anthony Audureau avec AFP