BFMTV
Santé

Covid-19: à cause des variants, l'immunité collective doit désormais atteindre 80%

Initialement établie à 60%, l'immunité collective devant être atteinte pour freiner l'épidémie est revue à la hausse par les autorités sanitaires en raison de la présence des variants, plus contagieux.

"La situation est évidemment très tendue." Et pour espérer que l'épidémie s'éteigne enfin, l'"immunité collective" doit atteindre 80% de la population française, prévient le directeur général de la Santé dans les colonnes du Journal du Dimanche. Initialement, les autorités plaçaient la barre moins haut, à 60%, mais l'apparition des variants du Covid-19 rebat les cartes.

"Aujourd'hui, le variant britannique est majoritaire (53% des cas selon les derniers résultats). La présence des variants fait qu'on doit atteindre un niveau d'immunité collective plus élevé, à 80%", explique Jérôme Salomon.

La route est encore longue car, comme le précise le directeur général de la Santé, "entre 15 et 20% de la population française est immunisée et 5% est vaccinée". Et avec les variants, cet objectif apparaît comme une "chimère" aux yeux de l'ancien directeur général de la Santé, William Dab.

L'immunité collective, une chimère?

"Dans la mesure où le taux de reproduction pour ce variant est plus important, pour le contrôler il faut une immunité collective qui est plus forte. Mais c'est peut-être une chimère, car on n'est pas au bout des variations de ce virus", commente-t-il ce dimanche soir sur BFMTV.

Moins pessimiste, son successeur Jérôme Salomon affirme cependant que "le gouvernement a pris des mesures de freinage fortes en particulier avec le couvre-feu. Ce dernier fonctionne très bien". Cette mesure "répond bien à la problématique", juge-t-il dans les colonnes du JDD, alors que le couvre-feu à 18 heures a été mis en place mi-janvier sur l'ensemble de la métropole.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV