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Santé

Coronavirus: un dépistage massif lancé dans 32 communes d'Île-de-France

Test de dépistage du coronavirus, le 10 juin 2020 à Paris

Test de dépistage du coronavirus, le 10 juin 2020 à Paris - BERTRAND GUAY © 2020 AFP

Des bons de prescription gratuits sont envoyés depuis ce lundi aux habitants de ces villes, sélectionnées selon des critères sanitaires et économiques, pour les inciter à aller se faire tester.

"Aller vers" les malades potentiels et repérer d'éventuels "clusters dormants, composés de personnes infectées mais asymptomatiques". Tel est le double objectif annoncé par l'Agence régionale de Santé Île-de-France ce lundi, à l'heure du lancement d'une campagne de dépistage massif.

Celle-ci consiste en l'envoi par courrier ou par mail de bons de prescription "donnant droit à la prise en charge à 100 % d’un test de dépistage virologique RT PCR" au coronavirus, explique l'ARS dans un communiqué. Seuls les enfants de plus de 10 ans y sont éligibles. "Si ce test est positif, le même bon vaudra prescription pour un test sérologique, précise l'agence. Les tests pourront être effectués dans n’importe quel laboratoire de biologie médical d’Île-de-France ou autre site de prélèvement".

32 villes de plus de 10.000 habitants ont été sélectionnées par l'ARS dans la région. Elles ont été sélectionnées selon plusieurs critères. Le premier est épidémiologique: l'agence a souhaité privilégier les communes où le taux de positivité et le taux d'incidence, soit le nombre de cas par tranche de 100.000 habitants sur les sept derniers jours, est le plus élevé. Le deuxième critère concerne l'accès au dépistage. Les communes retenues présentent une faible proportion de tests effectués par tranche de 100.000 habitants. Enfin, le dernier critère "est lié à la situation économique et sociale de la commune". Un critère fondé sur l'Indice de développement humain (IDH-2).

Voici la répartition des communes concernées département par département:

Seine-et-Marne (77)

Melun et Montereau-Fault-Yonne.

Yvelines (78)

Elancourt, Les Mureaux, Limay, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville et Trappes.

Essonne (91)

Evry-Courcouronnes et Grigny.

Hauts-de-Seine (92)

Colombes, Gennevilliers, La Garenne-Colombes et Nanterre.

Seine-Saint-Denis (93)

Bobigny, Bondy, Drancy, Epinay-sur-Seine, Gagny, Le Bourget, Sevran et Stains.

Val-de-Marne (94)

Limeil-Brévannes et Villejuif.

Val-d'Oise (95)

Argenteuil, Bezons, Cergy, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Goussainville, Sarcelles et Villiers-le-Bel.

Les bons de prescription ne concernent que des communes situées en banlieue parisienne. L'ARS s'explique: "A ce stade, les arrondissements parisiens n’ont pas été inclus dans la liste, en raison de leurs poids démographique et de l’organisation de plusieurs « barnums » sur la voie publique".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions