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Santé

Coronavirus: pour Vidal, "rien ne dit que les contaminations se fassent au sein" des universités

La ministre de la Recherche Frédérique Vidal quitte le palais de l'Elysee après le conseil des Ministres, le 23 septembre 2020 à Paris

La ministre de la Recherche Frédérique Vidal quitte le palais de l'Elysee après le conseil des Ministres, le 23 septembre 2020 à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Interrogée sur LCP et Public Sénat au sujet des foyers de contamination détectées dans les universités, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'est montrée résolument optimiste.

Alors que commence à peine l'année universitaire, les questions sur les risques accrus de contamination qui y subsistent se multiplient. Notamment à mesure que les données de Santé publique France montrent que les écoles et les universités sont désormais les principaux lieux d'identification de clusters de Covid-19. Toutefois selon Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la forte circulation du virus détectée dans ces établissements est générée en déhors du cadre pédagogique.

"Ce que l’on observe en réalité dans un certain nombre d’établissements, c’est que les clusters ne sont pas des clusters par promotion, ce sont des clusters par groupes d’amis", a-t-elle déclaré ce lundi sur La Chaîne parlementaire et Public Sénat.

D'après l'ancienne présidente de l'université Nice Sophia Antipolis, "en réalité, il y a détection de clusters au sein des établissements supérieurs: rien ne dit que les contaminations se fassent au sein des établissements".

Grogne des syndicats

Frédérique Vidal a assuré qu’il y avait "même probablement moins" de risques pour les étudiants d’être contaminés dans une université que "dans un bar le soir à boire un verre". Si on inclut les foyers actuellement contrôlés ou maîtrisés, 16% des clusters en France ont été détectés dans le milieu scolaire ou universitaire. Mais cette proportion tend à augmenter: ils représentent désormais près du tiers des nouveaux foyers de contamination.

Pas de quoi calmer la grogne des syndicats étudiants, en particulier l'Unef, qui reproche à l'exécutif de ne pas donner aux universités les moyens nécessaires pour que les étudiants puissent respecter les gestes barrières. Le syndicat d'enseignants SNESUP-FSU a évoqué de son côté l'absence de locaux suffisants pour assurer cette distanciation physique des élèves.

"La question sanitaire est réglée par le fait que 100% des étudiants et des personnels ont un masque", a répondu Frédérique Vidal lundi. Elle a par ailleurs assuré que les facultés étaient prêtes à mettre en place des cours dématérialisés.

"Si par hasard il y a des étudiants qui arrivent et qui ne sont pas équipés, il y a la possibilité de faire ce qu’il s’est passé pendant le confinement, c'est-à-dire de les accompagner et de les équiper", a-t-elle affirmé.
Jules Pecnard Journaliste BFMTV