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Coronavirus: les mauvais chiffres récents sont-ils alarmants?

En l'espace de 24h, 3310 cas de coronavirus avaient été détectés sur le territoire français, soit le plus haut bilan depuis la fin du confinement

Dans son rapport quotidien publié ce samedi, Santé publique France alertait. En l'espace de 24h, 3310 cas de coronavirus avaient été détectés sur le territoire français, soit le plus haut bilan depuis la fin du confinement, le 11 mai passé, qui représente 2,6% de malades supplémentaires. En outre, dans ce même laps de temps, 17 clusters supplémentaires ont également été recensés, portant le total des foyers en cours d'investigation à 252.

Face à ces chiffres qui agitent le spectre d'une potentielle deuxième vague de contaminations, les autorités sanitaires appellent à la plus grande prudence. D'autant que si les derniers bilans soulignaient les contaminations de plus en plus fréquentes chez les plus jeunes, elles ne semblent désormais plus se limiter à cette tranche d'âge.

"Ce qu’il faut c’est bien respecter les mesures barrière, mettre les masques dans un lieu confiné, c’est impératif, se laver les mains, respecter les distances, répète encore", Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la fédération des médecins de France.

"On ne voit rien monter en puissance dans les réanimations"

Pour autant, malgré ces appels à la prudence, l'inquiétude n'est pas encore au rendez-vous chez les professionnels de la santé. Invité ce dimanche sur l'antenne de BFMTV, Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France, assure que la situation n'est en rien comparable avec celle de l'automne passé.

"Non, ce n'est pas inquiétant car on ne voit rien monter en puissance dans les réanimations. Il ne faut pas aller plus vite que la musique et faire peur à la population qui est déjà coincée entre la canicule, la crise sociale et le coronavirus. Actuellement, tout est surveillé, on n’est pas comme en février avec des mauvaises informations venant de la Chine, on n'avait pas de masques, des incohérences venant de l’OMS et des responsables. On teste beaucoup plus, on a beaucoup de cas révélés, mais on n’a pas de montée en puissance dans les réanimations", assure-t-il d'abord.

En revanche, Patrick Pelloux assure que les services hospitaliers se tiennent prêts à toute éventualité.

"Pour l’instant on se tient prêt à monter en puissance, on surveille les courbes et les cas suspect, on voit ce qui se passe. On surveille le taux de contamination, en effet il se transmet plus facilement mais la situation reste stable", ajoute-t-il encore.

Rester vigilant

De fait, Patrick Pelloux appelle lui-aussi à la vigilance et au respect des consignes des autorités.

"Il faut qu’on reste vigilant, il faut garder le masque, se laver les mains, garder les distanciations, se faire dépister au moindre doute, c’est comme ça qu’on va gagner la partie", prévient l'urgentiste.

Et ce dernier insiste sur l'importance du masque en cette période estivale.

"A partir du moment où on est dans des zones plein de foyers, c’est notre seule arme. Ceux qui disent que ça sert à rien à l’extérieur, le foyer en Italie a été un marathon", conclut-il.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV