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Santé

Coronavirus: Jérôme Salomon juge que la situation en France "se détériore très vite"

Jérôme Salomon, directeur général de la santé.

Jérôme Salomon, directeur général de la santé. - JACQUES DEMARTHON / AFP

La situation de l'épidémie de coronavirus "est très inquiétante", a ajouté le directeur général de la Santé au micro de France inter ce lundi.

La situation de l'épidémie de coronavirus en France "est très inquiétante" et "se détériore très vite", a déclaré lundi sur France Inter le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, s'inquiétant d'une éventuelle "saturation" des hôpitaux.

36 morts en 24 heures

"Le nombre de cas double désormais tous les trois jours", mais "je voudrais surtout que nos concitoyens se rendent compte qu'il y a des personnes qui sont malades, en réanimation et dont le pronostic vital est engagé, et ces personnes se chiffrent en centaines", a-t-il insisté.

Selon les derniers chiffres de l'agence nationale de santé publique, Santé Publique France, publiés dimanche soir, le bilan de l'épidémie a grimpé dimanche à 127 morts et 5.423 cas confirmés, soit 36 morts et plus de 900 cas supplémentaires en 24 heures. Plus de 400 personnes sont hospitalisées dans un état grave. C'est sur des derniers qu'a insisté le numéro deux du ministère de la Santé.

"Il y a une inquiétude que cette rapidité de l'épidémie entraine une saturation du système hospitalier français, ce que nous voulons absolument éviter", a déclaré Jérôme Salomon, citant notamment la situation difficile en Alsace et en Ile-de-France.

"Reste chez toi, c'est aussi simple que ça"

"C'est pour ça que nous devons tout faire pour que cette épidémie ralentisse", a-t-il insisté, en appelant une nouvelle fois à la responsabilité de la population et à l'application stricte des gestes barrières.

"Beaucoup de gens n'ont pas compris qu'il faut rester à domicile, cette faible adhésion (aux consignes) fait qu'on n'arrive pas à freiner l'épidémie", s'inquiète le ministre.

"Chaque Français et chaque Française ce matin doit se dire: comment je fais dès aujourd'hui pour diviser par trois ou quatre le nombre de personnes dont je m'approche", a-t-il plaidé, reprenant à son compte le "cri l'alerte" lancé par les soignants: "Reste chez toi, c'est aussi simple que ça".

E.P avec AFP