Conseil de défense à l'Elysée: pour l'ancien directeur général de la Santé, "chaque jour" compte

William Dab, épidémiologiste et ex-directeur général de la Santé, est intervenu ce vendredi soir sur BFMTV. Alors que l'Elysée a surpris les observateurs en convoquant un Conseil de défense sanitaire dès ce vendredi à 18h, le scientifique a appelé à "taper vite et fort" pour réduire la circulation du virus et de ses variants.

Emmanuel Macron a surpris les observateurs ce vendredi soir en convoquant à 18h un Conseil de défense sanitaire à l'Élysée, semblant marquer une accélération de son calendrier. L'épidémiologiste William Dab, ancien directeur général de la Santé, a commenté sur notre antenne:

"Chaque jour qui passe, nous le voyons sur les données les deux épidémies, celle du Covid-19 originel et du nouveau variant, se développent. Nous nous situons autour de 350 nouveaux décès par jour actuellement, donc chaque jour compte effectivement."

"Il y a un arbitrage à faire entre le court et le moyen terme", a-t-il admis, expliquant: "À court terme sur le plan de l’épidémiologie, ce qui est raisonnable c’est de taper vite et fort pour réduire la circulation du virus. Naturellement, ça a des inconvénients, notamment scolaires et économiques. Donc il faut trouver un moyen terme, la moins mauvaise solution. Ce sont tous ces arbitrages qui méritent d’être mis sur la table".

"Dans la situation actuelle, le variant sera majoritaire en mars"

William Dab a brossé un rapide état des lieux de la situation: "Depuis le début de l’année, tous les indicateurs dans tous les départements sont en augmentation. Si nous restons dans la situation actuelle, le nouveau variant va devenir majoritaire quelque part au mois de mars et à nouveau nous ferons face à la saturation hospitalière."

"Peut-être vaudrait-il mieux taper fort pendant une période brève, par exemple un mois, pour maîtriser le virus en mars avec la doctrine de tests, de traçage et d’isolement", a-t-il achevé.

Robin Verner Journaliste BFMTV