BFMTV
Santé

Comment la viande est contrôlée dans les supermarchés

Un contrôleur de la DGCCRF vérifie la composition d’un plat surgelé le 15 février 2013.

Un contrôleur de la DGCCRF vérifie la composition d’un plat surgelé le 15 février 2013. - -

REPORTAGE - Après le scandale de la viande de cheval, des contrôleurs traquent dans les rayons des grandes surfaces les lots incriminés et s’activent à vérifier l’origine des viandes.

Les consommateurs ont besoin d’être rassurés. Le gouvernement a demandé à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de renforcer ses contrôles dans les supermarchés. Ses agents vérifient que les plats surgelés avec du cheval non mentionné ont bien été retirés du marché et que l’origine de la viande à la découpe est correctement affichée. Reportage dans un supermarché de l’Essonne.

"Nous pouvons suivre les numéros de lots. Grâce à la date, nous savons s’il s’agit du produit incriminé ou s’il s’agit d’une autre fabrication", explique Eric Dupas, directeur de supermarché.

"Nous supposons que c'est de la viande bovine"

Mais le problème pour le consommateur, c’est que l’origine de la viande n’est pas précisée sur ces plats préparés. Didier Plumet, contrôleur, regarde la composition indiquée sur l’emballage d’un lot de lasagne où il est indiqué que 70% du plat contient de la viande de bœuf.

Mais il reconnaît : "nous n’avons pas l’origine sur l’étiquette. Nous supposons que c’est de la viande bovine. Nous croyons ce qui est écrit. Seules des analyses peuvent déterminer s’il y a de la viande de cheval."

Vérifier dans la chambre froide

Il poursuit ses investigations en se penchant sur la traçabilité de la viande vendue à la découpe. Si en rayon une pièce est affichée "origine France", le contrôleur de la DGCCRF vérifie dans la chambre froide que c’est bien le cas.

Dernier point de contrôle : vérifier sur les factures les quantités de viande achetées à l’abattoir. Le supermarché doit être capable de fournir tous les éléments pour que la chaîne de traçabilité soit complète du producteur au consommateur.

Clément Dalmar et Aymeric Barrault