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Santé

Cocaïne: hausse de la consommation et du nombre de passages aux urgences en France

Un douanier présentant un sachet de cocaïne à Cayenne (Guyane) en octobre 2022

Un douanier présentant un sachet de cocaïne à Cayenne (Guyane) en octobre 2022 - JODY AMIET / AFP

Selon les données communiquées par Santé publique France ce lundi, la consommation de cocaïne a fortement augmenté ces dernières années, et ce quelle que soit la région.

La consommation de cocaïne progresse nettement en France depuis une dizaine d'années, avec une accélération récente, a rapporté ce lundi l'agence de santé publique, à partir de données sur les passages aux urgences.

"Ces résultats mettent en lumière une augmentation forte et continue sur la période 2010-2022 et ce, quelle que soit la région", résume Santé publique France, dans un communiqué accompagnant la publication de chiffres actualisés.

Selon ces derniers, 23.335 passages aux urgences ont eu lieu en lien avec la consommation de cocaïne entre 2010 et 2022. Cela inclut les différentes formes de la drogue: poudre, crack...

Principalement des hommes

Derrière ce chiffre global, les autorités sanitaires constatent surtout que ces passages sont devenus de plus en plus fréquents. "Après une période de relative stabilisation entre 2018 et 2021, les données montrent une hausse particulièrement forte entre 2021 et 2022", note Santé publique France.

"Les passages concernaient majoritairement des hommes (75%) et l'âge médian était de 32 ans, ce qui correspond aux profils habituellement les plus consommateurs au sein de la population générale", précise l'agence.

Pour expliquer la progression de ces passages aux urgences, Santé publique France donne comme principale hypothèse une hausse générale de la consommation de cocaïne.

Toutefois, elle estime que les cas d'intoxication pourraient aussi devenir de plus en plus fréquents à cause de la circulation de formes plus concentrées de cocaïne.

Elle évoque aussi "l'émergence des nouveaux produits de synthèse (NPS) plus puissants et toxiques que la molécule dont ils imitent les effets".

A.G avec AFP