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Santé

Clermont-Ferrand: un "bar à vin" pour les patients en fin de vie

Un serveur sert des verres de vin rouge à Paris, en 2011 (photo d'illustration).

Un serveur sert des verres de vin rouge à Paris, en 2011 (photo d'illustration). - -

Le centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand va ouvrir un "bar à vins" pour ses patients en fin de vie, en septembre. Le centre veut défendre "le droit de se faire plaisir" et "de faire plaisir".

Des médecins ont trouvé une idée pour le moins originale pour égayer le quotidien de ses patients en fin de vie. Un "bar à vin" ouvrira ses portes au centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand, en septembre prochain.

L'idée peut paraître saugrenue, mais elle est très sérieuse. Le centre est convaincu qu'une dégustation - modérée - de vins permettra aux patients de mieux vivre leur séjour à l'hôpital, et de rendre plus conviviale leur vie quotidienne dans le centre.

"La vie est précieuse", a expliqué Virginie Guastella, chef de service du centre de soins palliatifs, au micro de RMC. "On a décidé de cultiver tout ce qu'elle peut avoir de beau, et de bon", a t-elle poursuivi.

Une "autre façon" de penser les soins

Il s'agit d'"une autre façon de penser le prendre soin de l'autre", défend le Dr Virginie Guastella. Elle considère que les patients en fin de vie ont, eux aussi, "le droit de se faire plaisir et de faire plaisir".

Le centre du CHU de Clermont-Ferrand, qui a annoncé la création du "bar à vin" mercredi sur son site, estime que ses patients ne devraient pas être privés des "saveurs des terroirs" parce qu'ils sont en soins palliatifs.

"Rien ne justifie un tel interdit. Au contraire, une dégustation "médicalement encadrée" égaiera un quotidien souvent difficile", assure le centre sur son site.

Bons vins, champagne et whisky

L'espace accueillera les patients et leurs familles, et leur offrira de bons vins, du champagne ou du whisky. "L'équipe dispose désormais d'une cave", assure le CHU, et "l'accès aux grands crus est à l'étude".

Le centre de soins palliatifs estime qu'il s'agit d'une première en France. Nouvelle pratique oblige, les soignants bénéficieront d'une formation dispensée par Catherine Le Grand, socio-anthropologue et enseignant-chercheur. Une attention particulièrement appréciée des patients et de leurs familles.

V.P.